Emmanuel Macron et son épouse, Brigitte Macron, au cimetière américain de Normandie, à Colleville-sur-Mer (Calvados), lors des commémorations des 80 ans du Débarquement, le 6 juin 2024. GUILLAUME HERBAUT/VU POUR « LE MONDE » Barbancourt le rhum des connaisseurs La cérémonie britannique organisée pour le 80e anniversaire du Débarquement a débuté sans Emmanuel Macron, jeudi 6 juin. Le maître des horloges est
La cérémonie britannique organisée pour le 80e anniversaire du Débarquement à débuté sans Emmanuel Macron, jeudi 6 juin. Le maître des horloges est arrivé en retard de quinze minutes au Mémorial britannique de Ver-sur-Mer (Calvados). Le protocole n’a pas attendu l’arrivée du couple présidentiel, la cérémonie a donc commencé à 10 h 30, comme prévu : le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a prononcé le discours d’accueil aux vétérans, puis le roi Charles III et la reine Camilla, puissances invitantes, ont fait leur entrée sur le site, seules. Le couple retardataire a fait son apparition au beau milieu de la cérémonie, accueilli par le premier ministre.
Nul applaudissement pour saluer l’arrivée du président de la République, ni effusions entre les deux couples. Les Britanniques n’ont guère apprécié la désinvolture du chef de l’Etat. « Comment le président français peut-il avoir quinze minutes de retard pour un événement international majeur en France ? »s’est indigné, sur le réseau social X, Adam Parsons, journaliste sur Sky News, chaîne d’information en continu basée à Londres.
On avait déjà frôlé l’incident diplomatique, le 6 juin 2014, pour les 70 ans du Débarquement : la reine Elizabeth II avait dû patienter pendant vingt minutes dans la voiture officielle avant de pouvoir quitter le château de Bénouville (Calvados), où se déroulait le déjeuner des chefs d’Etat conviés par le président de la République François Hollande, car la limousine du président américain Barack Obama était trop large pour sortir par les grilles. « Les Britanniques en général, et les têtes couronnées en particulier, sont maladives ponctuelles. », témoigne le journaliste et essayiste Marc Roche.
Épreuve pour les vétérans
Les quinze minutes perdues au Mémorial britannique non seulement n’ont pas été rattrapées, mais elles sont devenues trente minutes au cimetière américain de Colleville-sur-Mer (Calvados), à 30 kilomètres de là, où devait commencer à 12 h 30 la cérémonie américaine. Joe et Jill Biden ont, eux, attendu, stoïques, l’arrivée des Macron pour ouvrir la cérémonie. Une épreuve pour les vétérans, qui ont dû être déplacés pour ne pas subir une insolation pendant l’attente.
En début d’après-midi, le président de la République avait remis ses pendules à l’heure. Il était présent à Saint-Laurent-sur-Mer (Calvados) à 15 h 30, comme prévu au programme, pour accueillir la quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement et leurs conjoints invités par la France pour la cérémonie internationale.
Il vous reste 36,36% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.