Flashback – 1971 : On dit que Duvalier aurait laissé des instructions pour que sa mort soit annoncée le 22 avril, bien qu’il soit cru que le dictateur était décédé plusieurs jours auparavant.
Le 8ème président à vie d’Haïti, le pays le moins développé des Amériques (PMA), n’épargnait pas ses ennemis politiques, et « sa révolution politique » a même englouti ses propres fils.
Le dictateur ne sortait du Palais national que le 22 de chaque mois…
Dimanche 21 avril 2024 ((rezonodwes.com))–Le président François Duvalier « Papa Doc », élu sous l’égide de la Constitution de décembre 1950 pour un mandat de 6 ans, aurait dû céder le pouvoir en 1963. Sous prétexte de combattre le communisme et d’empêcher l’émergence d’un deuxième Cuba dans les Caraïbes, et après avoir reçu de forts signaux de Washington, il s’est autoproclamé « président à vie » en 1964, à la suite d’un référendum bidon. substituant les compétitions électorales pour lui trouver un successeur.
Il est décédé au Palais National après avoir dirigé le pays d’une main de fer pendant 14 ans et envoyé plusieurs intellectuels en exil. On pense que le dictateur défunt était gravement malade depuis un certain temps – ses maladies comprenaient le cancer de la prostate, des problèmes cardiaques et le diabète.
Pendant son mandat en tant que chef absolu d’Haïti, M. Duvalier, âgé de 64 ans, a survécu à au moins six tentatives d’assassinat. Médecin de profession et membre du cabinet du président Dumarsais Estimé, tout comme Daniel Fignolé, son ennemi juré, le Dr François Duvalier a été élu président en septembre 1957 à la suite d’élections présidentielles entachées de nombreuses irrégularités, organisées par le général Antonio Kébreau . Immédiatement après son investiture, il a alors entrepris de consolider son pouvoir par la force, les exécutions sommaires et en jouant sur la nature superstitieuse de nombreux Haïtiens.
Duvalier a affaibli le pouvoir de l’Église catholique romaine en expulsant son archevêque en 1969 et en promouvant le culte du vaudou tout en « indigénisant le clergé ».
Sa sécurité était assurée par sa milice personnelle, les redoutables Tontons Macoutes, et il s’est assuré qu’ils étaient plus nombreux que l’armée régulière haïtienne, réduite à sa plus simple expression, diminuant ainsi les chances d’un coup d’État. État réussi.
François Duvalier était aussi superstitieux que beaucoup de ceux qu’il dirigeait et, par la suite, il ne sortait du palais présidentiel que le 22 de chaque mois. Il croyait que le 22, il était protégé par ses esprits vaudous et organisait de nombreux événements importants de sa vie pour cette date.
L’histoire raconte que le Dr Duvalier était ravi lorsque le président américain John F. Kennedy, qu’il aurait maudit, a été assassiné le 22 novembre 1963 – un fait qui a renforcé sa réputation de prétendus pouvoirs vaudous.
Le président Duvalier aurait laissé des instructions pour que sa mort soit annoncée le 22, bien qu’il soit cru qu’il soit décédé plusieurs jours auparavant.
Son fils Jean-Claude, surnommé « Baby Doc », lui a réussi. L’étudiant de 19 ans au secondaire a été publiquement déclaré l’héritier de son père en janvier 1970. À sa succession, le 22 avril 1971, lors de son investiture, deux jours avant les imposantes funérailles de son père, il a déclaré que « mon père a fait la révolution politique et moi, je ferai la révolution économique. » Une réalité amère à avaler car après ses 15 années au pouvoir – 29 ans pour le régime dictatorial des Duvalier – Les Haïtiens sont devenus plus pauvres et plus misérables qu’avant 1971, et encore plus le 22 avril 2024, alors que l’administration haïtienne est devenue plus corrompue, plus criminelle et plus consciente que jamais, et que l’État est en faillite.
Pauvre Haïti ! Les dictateurs se suivent mais ne se ressemblent pas.