Un feuilleton est à peine terminé qu’un autre commence et cherche déjà à influencer sur la politique d’Haïti, pour s’engager toujours dans le même cercle vicieux, de sorte que les politiciens traditionnels restent prisonniers du cadre des institutions capitalistes afin de tenter par tous les moyens la régénération d’un système en putréfaction.
Un système bâti sur le principe d’allégeance aux puissances capitalistes. C’est d’ailleurs, le plus grand défi à relever en Haïti car il s’adonne à écraser tout bonnement la population et piller les richesses du pays. Mais la classe politique haïtienne fichée comme n’importe quel délinquant ne demande pas plus. Ces nouveaux affranchis, par peur de la mobilisation des masses opprimées et de ses revendications légitimes, sont capables du pire, voilà pourquoi ils ont choisi de rester au service des nouveaux colons afin d’atteindre on ne sait quel objectif. C’est à cette complexité institutionnelle que la lutte actuelle pour un changement fondamental et populaire fait face.
Ce n’est pas un hasard, si le pays continue d’être dépendant de l’impérialisme et victime de sa barbarie. La majorité des mesures prises par le gouvernement américain en Haïti ne sont que de fausses promesses allant à la rencontre des intérêts du pays. Présentement, l’agenda en cours est de reconstruire l’État haïtien sur les mêmes bases d’avant, celles rejetées par les manifestations populaires qui ont contribué à chasser le Premier ministre de facto Ariel Henry. Ainsi, pour maintenir son emprise de diviser pour régner, alors qu’il fait la promotion d’un Conseil présidentiel de Transition, il renforce l’influence de l’équipe soi-disant démissionnaire sous prétexte d’une quelconque passation en douceur du pouvoir. .
Ces nouveaux affranchis, par peur de la mobilisation des masses opprimées et de ses revendications légitimes, ont choisi de rester au service des nouveaux colons…
Le tout reposant sur une poignée de suppositions sans fondements, avec la complicité d’un vaste réseau de prédateurs internes et externes. Les Conseillers présidentiels se retrouvent devant un fait accompli, voire dans un dilemme : obligés de manifester contre les ministres d’un pouvoir qu’ils prétendaient remplacer en désincarnés « profondément choquées en prenant connaissance du décret publié le 12 avril 2024 par le gouvernement présidé par le Premier ministre empêché le Dr Ariel Henry. »
Cet affront suprême n’est pas venu du Conseil des ministres, mais du maître du jeu, le véritable instigateur, le cerveau de toute cette opération qui consiste à démystifier, dénigrer et désillusionner les membres du Conseil présidentiel de transition. Il s’agit des enseignements permettant de mieux connaître le vrai visage de l’impérialisme qui n’a pas d’amis, quand il s’agit de protéger ses intérêts. Il n’hésite pas à utiliser ses méthodes cyniques et des procédés déloyaux et humiliants pour atteindre ses objectifs. Il se tourne contre ses complices, ceux-là mêmes qu’il utilise pour exécuter la vente besogne en Haïti.
Cette crise n’est pas une gaffe, ni un gâchis, voire une erreur stratégique, c’est la volonté même du maître, de l’impérialisme pour brouiller davantage la carte des laquais qui sont à son service. Pour parvenir à ses fins, il encourage et provoque des petites guerres sans grande conséquence pour la suite. Le peuple n’a rien à dire entre les luttes intestines de ceux qui sont prêts à le trahir et sacrifier ses intérêts. En réalité, ce qui se prépare, c’est un vaste chantier qui, sur la base de la destruction sociopolitique conservera les privilèges mal acquis des oligarques au détriment même de la survie du pays.
La dégradation de la situation qui continue d’empirer au lieu de s’améliorer provoque déjà chez la population pauvre tant de mal au quotidien qu’elle survit difficilement dans cette situation chaotique. L’essentiel pour les puissances occidentales est de poursuivre le processus à savoir tenir les masses prolétariennes dans des conditions de vie absurdes tout en mettant en place des individus et des institutions qui veillent à ce que rien ne bouge autrement que dans les conditions qu’ils imposant.
A force de vouloir déstabiliser le pays, toutes les acrobaties de la Communauté occidentale et de ses alliés de la classe politique haïtienne sombrent dans le ridicule et cela ne suscite que du mépris auprès de la population haïtienne.
Il reste que c’est le peuple qui est le plus menacé, le plus visé. Qu’il se réveille contre cette guerre des oligarques capitalistes contre le pays. C’est la destruction d’une société et d’un peuple qui est en cours ! Lui qui réclame un changement de rupture en mettant tout en question et en voulant finir avec ce système de misère, de pauvreté, de précarité et de destruction humaine.
Le peuple doit pouvoir se révolter contre cette domination, particulièrement américaine qu’on peut qualifier de hold-up du siècle. Nous devons dénoncer son caractère anormal et contre-productif, car elle nous empêche même aujourd’hui d’exporter certains de nos fruits, tels : nos mangues très sollicitées à l’étranger.
Que la classe politique moribonde et ses patrons occidentaux se heurtent au mur anti-impérialiste des masses opprimées vivantes dans des zones de non-droits — Territoires perdus — appauvris qui forment aujourd’hui le noyau dur des luttes sociales.
Ces opprimés n’ont rien à perdre mais tout à gagner avec un autre système social, un autre avenir de sorte que les masses défavorisées sortent de leur calamité et chassent avant tout celui qui en est la clé de voûte de leur mal, le triumvirat impérialiste : les Etats-Unis, la France et le Canada.