Kutcher a déclaré que trouver une bonne espèce d’araignée adaptée au tournage prenait un processus d’un mois. Lui et Jules Sylvester, un autre des lutteurs d’insectes les plus remarquables du monde du cinéma, ont parcouru diverses espèces, dans l’espoir de trouver des insectes prêts à grimper activement sur les plateaux de tournage. Les araignées ne peuvent pas vraiment être dressées, elles devaient donc avoir une inclination naturelle pour la « performance », pour ainsi dire. Il a découvert que l’espèce australienne Delena Cancerides, également connue sous le nom d’araignée Avondale, fait parfaitement l’affaire. Les araignées Avondale ont un corps d’un pouce de long, de longues pattes et des « crocs » vicieux. Ils se cachent sous l’écorce et ont tendance à s’allonger à plat, écartant les pattes de manière effrayante. Malgré leurs visages effrayants, les araignées Avondale ne sont pas venimeuses et ont tendance à laisser les humains tranquilles. Ce sont également des animaux sociaux et ont tendance à vivre en grandes colonies, ce qui rend le point culminant de « l’Arachnophobie » d’autant plus facile à filmer ; bien sûr, il y aura une scène où Jeff Daniels devra affronter des centaines d’araignées à la fois.
Kutcher a commandé 500 Avondales à la Nouvelle-Zélande et ils sont partis pour les courses. Les courses d’araignées. Plus précisément, l’araignée se précipite dans une pantoufle humaine.
Pour convaincre une araignée de grimper dans la pantoufle, Kutcher a dû inventer une nouvelle technique pour pousser une araignée. Habituellement, pour pousser une araignée, un lutteur d’insectes construira une « clôture » miniature en fil de fer pour pousser l’insecte dans une certaine direction. Ce n’était cependant pas une option pour « Arachnophobie », car la clôture serait visible sous l’angle de caméra souhaité par Frank Marshall.
Kutcher, plutôt brillamment, a attaché deux morceaux de fil de tungstène fin à une paire de petits moteurs vibrants. Le fil a tremblé si rapidement qu’on ne le verrait pas sur un film.