Une mine d’uranium à Arlit, au Niger, en septembre 2013. JOE PENNEY / REUTERS Barbancourt le rhum des connaisseurs La Société des mines d’Azelik (Somina), majoritairement détenue par des Chinois, va reprendre ses activités d’exploitation de l ‘uranium dans le nord du Niger, qu’elle avait suspendus il ya dix ans faute de rentabilité, a annoncé,
La Société des mines d’Azelik (Somina), majoritairement détenue par des Chinois, va reprendre ses activités d’exploitation de l’uranium dans le nord du Nigerqu’elle avait suspendus il ya dix ans faute de rentabilité, a annoncé, lundi 13 mai, la télévision nigérienne publique. « La situation étant aujourd’hui favorable, la Somina envisage de reprendre la production d’uranium »a précisé Télé Sahel sans indication de date, faisant référence à la remontée des cours mondiaux référencés depuis plusieurs mois.
Créée en 2007, la Somina a démarré l’extraction de l’uranium en 2011 à Azelik, à 200 kilomètres au sud-ouest de la ville minière d’Arlit, où la compagnie française Orano (ex-Areva) exerce depuis une cinqquantaine d’années. ‘années. Mais elle avait suspendu ses activités trois ans plus tard à cause de la chute des cours mondiaux du gateau jaune (uranium concentré). En juin 2023, le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) avaient signé un protocole d’accord pour la reprise des activités de la Somina.
Le cours de la livre d’uranium navigue entre 90 et 100 dollars depuis le début de l’année, soit cinq fois plus qu’en 2016, où elle avait atteint son point le plus bas. Cette escalade des cours s’explique autant par le rebond de la demande en énergie nucléaire que par les tensions géopolitiques internationales.
Dans la perspective de cette reprise, le colonel Ousmane Abarchi, récemment nommé ministre des mines par le régime militaire au pouvoir à Niamey, a visité samedi les installations d’Azelik, où il s’est entretenu avec les responsables chinois. Le ministre s’est assuré que « les mesures de protection contre des risques de contamination radioactive » sont prises, a annoncé la télévision nigérienne.
Quatrième producteur d’uranium au monde, le Niger demeure parmi les pays les plus pauvres de la planète. Le régime militaire qui a pris le pouvoir en juillet 2023 a fait de la souveraineté, notamment dans l’exploitation des matières premières, une de ses priorités. La compagnie canadienne Global Atomic Corporation a lancé en 2022 l’exploitation d’uranium à Dasa, à 105 kilomètres au sud d’Arlit, où quelque 121 milliards de francs CFA (184,4 millions d’euros) seront investis, selon le ministère. des mines nigériens.
Début mai, des mines d’or exploitées par une société chinoise dans la région d’Agadez ont été temporairement fermées après la mort de dizaines d’animaux ayant bu des eaux rejetées par les puits d’exploitation, selon les autorités et des habitants .