La préquelle de George Miller Mad Max : La route de la fureur est une extension audacieuse du désert apocalyptique du monde de Mad Max qui dépasse malheureusement son accueil.
Il y a près d’une décennie, Charlize Theron a joué le premier cavalier de l’apocalypse, Furiosa. Avec un bras et une bande noire sur son visage, elle était un ange noir aidant à sauver les jeunes femmes d’Immortal Joe (Lachy Hulme). Mad Max : La route de la fureur est devenu un classique moderne, remportant six Oscars. Furiosa : Une saga Mad Max ne peut tout simplement pas égaler la qualité de son prédécesseur.
Furiosa : une critique de la saga Mad Max
Nous rencontrons Furiosa en tant qu’enfant décousu (Alyla Browne) qui est arraché du lieu vert idyllique de Many Mother pour prouver à leur chef qu’une terre prospère existe dans cette région apocalyptique aride. Dans une séquence d’ouverture palpitante, la mère de Furiosa la retrouve et met tout en œuvre pour sauver sa fille. L’imagerie biblique n’est pas subtile, avec des crucifixions et les premières métaphores du péché manipulées avec une main lourde.
Furiosa finit par être celle de Dementus (Chris Hemsworth dans un nez prothétique) fille porteuse. Ainsi commence l’odyssée de 15 ans de Furiosa pour rentrer chez lui et chercher à se venger. Anya Taylor Joie incarne l’adulte Furiosa, qui s’infiltre en tant que « War Boy », travaillant sur une plate-forme de guerre d’Immortal Joe. Ici, elle rencontre le prétorien Jack (Tom Burke), un chauffeur de camion blindé beau et maussade. La chimie de Burke et Joy est un point culminant de cette préquelle, même si leur romance semble sortir du champ gauche.
Furiosa : Une saga Mad Max est finalement un film de vengeance très stéréotypé et en tant que préquelle, il est difficile de sentir que l’enjeu est important pour le personnage principal. Le scénario semble parfois très générique, avec de nombreux personnages presque muets utilisant la violence pour remplacer les mots et gaspillant leur dialogue minimal dans des monologues gonflés.
Ça ne fait aucun doute que Furiosa : Une saga Mad Max possède certaines des cascades les plus impressionnantes du cinéma récent. Il y a plusieurs décors impressionnants, mais cela commence à devenir répétitif. Il y a une quantité limitée de paysages, de véhicules et d’armes avec lesquels jouer dans ce monde et on a l’impression que Miller l’a atteint. Il y a un décor au milieu du film qui est si impressionnant que chaque action qui se déroule ensuite semble diminuée.
Anya Taylor Joie a parfaitement imité la voix et les manières de Charlize Theron, cherchant parfaitement le rôle. Il est facile d’acheter que les deux femmes sont les mêmes Furiosa. Le personnage principal est une femme qui parle très peu, mais elle n’a pas ce qu’il faut pour susciter l’intrigue dans son histoire. Miller et son co-scénariste Nico Lathouris ont malheureusement fait de Furiosa un personnage secondaire dans sa propre histoire.
Chris Hemsworth peut enfin libérer ses compétences et il est évident qu’il est ravi de pouvoir le faire. Son personnage aurait facilement pu devenir une caricature plus grande que nature, mais il reçoit à la place une nuance inattendue. Dementus obtient une croissance et des dimensions surprenantes pour un méchant aussi audacieux, même si sa masculinité toxique et son goût pour le spectacle auraient pu être poussés plus loin.
Tom Burke est l’épine dorsale du film, avec son énergie maussade correspondant à celle de Celui de Tom Hardy Route de la fureur version de Max. Sa performance est l’une des plus subtiles du film mais aussi l’une des plus mémorables. Ces performances ancrées juxtaposent les poursuites en voiture caricaturales, où des explosions sont lancées à travers les fenêtres et où les hommes se jettent les uns sur les autres, souvent en feu.
Malheureusement, Furiosa : Une saga Mad Max dépasse son accueil. Le châtiment éventuel de Furiosa semble terne tandis que la plupart des fils d’Ariane laissés par Miller tout au long du film ne sont pas traités de manière satisfaisante.
Malgré une cinématographie époustouflante, des performances nuancées et des séquences d’action à couper le souffle, Furiosa : Une saga Mad Max est souvent incroyablement sec. Avec des poursuites en vélo et en voiture gonflées et répétitives, une écriture médiocre et des personnages sous-explorés, cette préquelle ressemble à une suite décevante au Mad Max : Fury Road presque parfait. Malgré ses défauts, George Miller n’a jamais peur de voir grand et de faire des choix audacieux, même lorsqu’ils ne fonctionnent pas. Si une partie du temps consacré à la création et à la coordination des cascades a été consacrée à la création de personnages multidimensionnels et à une nouvelle vision du genre vengeance.
Note : B-
Furiosa : Une saga Mad Max
Alors que le monde s’effondre, la jeune Furiosa est arrachée de la Place Verte des Nombreuses Mères entre les mains d’une grande horde de motards dirigée par le seigneur de guerre Dementus. Balayant le désert, ils rencontrent la citadelle présidée par Immortan Joe. Les deux tyrans se font la guerre pour la domination, et Furiosa doit survivre à de nombreuses épreuves tout en trouvant les moyens de rentrer chez elle.