LLe président William Ruto du Kenya est le modèle d’un président qui n’inspire aucune confiance et qui apparaît dans l’opinion internationale comme un mercenaire au service des États-Unis. Alors que la Cour suprême du Kenya bloque le déplacement des policiers kenyans vers Haïti, Ruto a trouvé une astuce pour contourner sa justice et faciliter le déploiement des policiers sur le sol haïtien.
Pour faire le sale boulot pour lequel il a été payé par les corrupteurs de Washington, le lundi 24 juin 2024, il a organisé au Campus de formation de la police administrative à Embakasi, une cérémonie de départ en présence de l’inspecteur général adjoint Noor Gabow, du chef des opérations Samuel Chebet (GSU), et de l’inspecteur général adjoint principal Geoffrey Otunge qui dirigera les troupes sur le sol haïtien.
Les policiers que Ruto se préparerait à expédier en Haïti sont issus de la Rapid Deployment Unit (RDU), de l’Anti Stock Theft Unit (ASTU), de la General Service Unit (GSU) et de la Border Patrol Unit (BPU). Il s’agit d’une équipe entraînée au combat qui, selon les responsables, est capable de gérer la situation sur le terrain de manière professionnelle.
Le Premier ministre de facto haïtien nommé par Washington, Garry Conille, du même acabit que Ruto, a déclaré lors de la conférence de presse avec les dirigeants de la police kenyane à la Primature, ce matin 25 juin 2024, que cet acte est un signe de solidarité exprimée par le président envers le peuple haïtien. En tant qu’indigène de service, on lui a sans doute exigé de faire la toilette de l’image du président Ruto et de le présenter en héros devant le peuple haïtien.
Quel mensonge flagrant de Conille, Ruto n’a manifesté aucun sentiment de solidarité avec le peuple haïtien. Il a été embauché et payé. Dans un article du Miami Herald, du mardi 18 juin, le journal a souligné que « Le secrétaire d’État Antony Blinken a ordonné au Département d’État de procéder à un financement de 109 millions de dollars pour aider les forces de police spéciales kenyanes à se déployer en Haïti ».
Le président Ruto n’a fait que défendre son travail comme n’importe quel mercenaire à l’endroit de son patron des Etats-Unis Joe Biden qui lui-même a fourni le soutien financier et logistique.
Les vraies raisons de cet investissement des puissances impérialistes ne seront pas dévoilées pour l’instant. Ce n’est aucunement une question de violences et d’insécurité qui les mobilise. Pourquoi ne réagissent-elles pas de la même manière face à l’insécurité criminelle aiguë à laquelle fait face le peuple palestinien ? Si l’Occident était amoureux de la paix d’autrui comme il le prétendait dans le cas d’Haïti, dans le cadre de la guerre contre la Russie en Ukraine, il aurait accepté l’offre du processus de paix des Russes. En fait, la paix dans le monde est le cadet des soucis des puissances occidentales.
Revenons à Williams Ruto, le président a profité de ce moment pour amadouer la police puisque tout travailleur aime entendre le mot augmentation de salaire. C’est juste avant l’embarquement de ces pauvres policiers pour Haïti, au nombre de 400, et le reste 600 partira sous peu, qu’il leur a promis une poule aux œufs d’or, à savoir une nouvelle grille salariale qui entrera en vigueur en juillet prochain.
Quel menteur complet, quel coquin, une vraie pute du capitalisme, ce Ruto !