Une femme sort d’un isoloir avant de voter au premier tour des élections législatives au Touquet, dans le nord-ouest de la France, le 30 juin 2024.
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LONDRES — La coalition de gauche du Nouveau Front populaire français devrait remporter de manière inattendue le plus grand nombre de sièges au second tour des élections législatives du pays, mais ne parviendra pas à obtenir la majorité absolue, selon les premières données.
Le Nouveau Front populaire, une alliance de cinq partis allant de la France insoumise d’extrême gauche aux socialistes et aux écologistes, pourrait obtenir entre 180 et 215 sièges au dernier tour électoral, selon les données du ministère de l’Intérieur. une estimation IFOP pour la chaîne française TV 1. Ipsos prévoit une avance de 172 à 192 sièges pour le groupe.
Selon l’IFOP, le parti Ensemble du président français Emmanuel Macron et ses alliés devraient gagner entre 150 et 180 sièges, tandis que le Rassemblement national d’extrême droite – qui a remporté le premier tour des élections et était largement considéré comme susceptible de conserver une forte dynamique au second tour – est arrivé en troisième place avec 120 à 150 sièges.
Aucun des partis n’a réuni la majorité absolue nécessaire de 289 sièges pour gouverner seul, ce qui suggère que les marchés pourraient ouvrir lundi sur un parlement sans majorité absolue dans la troisième économie européenne, si les résultats de dimanche sont confirmés.
Un premier scrutin laissait penser que le RN deviendrait le plus grand parti à l’Assemblée nationale française mais, la semaine dernière, des factions de centre-droit et de gauche ont uni leurs forces pour tenter de bloquer son avancée, retirant des candidats dans de nombreuses circonscriptions où un autre candidat était mieux placé pour battre le parti d’extrême droite.
En offrant aux électeurs un choix plus large et moins de candidats, les adversaires du RN espéraient que l’électorat choisirait le candidat non RN. Cette stratégie semble avoir porté ses fruits, les électeurs anti-RN étant galvanisés par la mobilisation. Le taux de participation au second tour a été plus élevé, avec 67,1 %, soit le plus élevé depuis 1997, selon l’institut de sondage Ipsos.
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