Il existe une longue liste de raisons pour lesquelles on ne voit pas beaucoup de robots non aspirateurs dans les maisons. En tête de liste se trouve le problème des environnements non structurés et semi-structurés. Il n’y a pas deux maisons identiques, de l’agencement à l’éclairage en passant par les surfaces, les humains et les animaux domestiques. Même si un robot peut cartographier efficacement chaque maison, les espaces sont toujours en mouvement.
Les chercheurs du MIT CSAIL cette semaine présentent une nouvelle méthode pour former des robots domestiques à la simulation. À l’aide d’un iPhone, une personne peut scanner une partie de sa maison, qui peut ensuite être téléchargée dans une simulation.
La simulation est devenue un élément fondamental de la formation des robots au cours des dernières décennies. Elle permet aux robots d’essayer et d’échouer des milliers, voire des millions de fois, dans le même laps de temps qu’il leur faudrait pour le faire une fois dans le monde réel.
Les conséquences d’un échec en simulation sont également bien moindres que dans la réalité. Imaginez un instant qu’apprendre à un robot à mettre une tasse dans un lave-vaisselle l’oblige à casser 100 tasses réelles au cours du processus.
« L’entraînement dans le monde virtuel en simulation est très efficace, car le robot peut s’entraîner des millions et des millions de fois », explique le chercheur Pulkit Agrawal dans une vidéo liée à l’étude. « Il a peut-être cassé des milliers de plats, mais cela n’a pas d’importance, car tout se passait dans le monde virtuel. »
Cependant, à l’instar des robots eux-mêmes, la simulation ne peut aller plus loin dans des environnements dynamiques comme la maison. Rendre les simulations aussi accessibles qu’un scan d’iPhone peut considérablement améliorer l’adaptabilité du robot à différents environnements.
En fait, la création d’une base de données suffisamment robuste d’environnements tels que ceux-ci rend finalement le système plus adaptable lorsque quelque chose est inévitablement déplacé, qu’il s’agisse de déplacer un meuble ou de laisser un plat sur le comptoir de la cuisine.