Les condamnations se poursuivent pour l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, mercredi, dans la capitale iranienne, Téhéran, et la Russie a qualifié l’opération de « crime politique inacceptable ».
« L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh est un meurtre politique absolument inacceptable qui conduira à une nouvelle escalade et à de nouvelles tensions », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l’agence de presse russe RIA.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré : « Le martyre de Haniyeh à Téhéran renforcera et approfondira les liens étroits entre Téhéran, la Palestine et la résistance. Le sang de Haniyeh ne sera pas vain. »
Ankara a également condamné le « meurtre de Haniyeh lors d’une opération ignoble » dans la capitale iranienne Téhéran. Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : « Une fois de plus, il est clair que le gouvernement (du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu) n’a aucune intention de parvenir à la paix ».
Le ministère turc des Affaires étrangères a ajouté : « Cette attaque vise à étendre la guerre à Gaza à une échelle régionale. » Et d’ajouter : « Si la communauté internationale ne fait rien pour arrêter Israël, notre région sera confrontée à des conflits bien plus graves. »
Le Qatar a condamné « dans les termes les plus forts » l’assassinat de Haniyeh, le qualifiant de « crime odieux, d’escalade dangereuse et de violation flagrante du droit international et humanitaire ». Il a également estimé que l’incident et « le ciblage par Israël des civils à Gaza entraîneront la région dans la violence et compromettront les chances de paix ».
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a « condamné avec force l’assassinat du grand leader Ismaïl Haniyeh », le considérant comme « un acte lâche et un développement dangereux », selon l’agence de presse officielle palestinienne « Wafa ». M. Abbas a appelé les masses du peuple palestinien et ses forces à s’unir, à être patients et à tenir bon face à l’occupation israélienne.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a également « fermement condamné l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas », déclarant : « Nous voyons dans cet acte un grave danger d’élargissement du cercle de préoccupation mondiale et de danger dans la région », selon l’agence de presse libanaise.
Alors que le Hezbollah libanais a estimé que « le martyre du leader Ismaïl Haniyeh augmentera la détermination et l’entêtement des combattants de la résistance dans toutes les arènes de résistance pour continuer le chemin du jihad », et a déclaré dans un communiqué que « Haniyeh est l’un des grands leaders de la résistance qui a résisté courageusement au projet d’hégémonie américaine et à l’occupation sioniste ».
De son côté, Mohammed Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême du groupe houthi au Yémen, a commenté le martyre de Haniyeh, décrivant son ciblage comme « un crime terroriste odieux et une violation flagrante des lois et des valeurs idéales ».
Le secrétaire général adjoint du Mouvement du Jihad islamique palestinien, Muhammad al-Hindi, a estimé que « l’assassinat du leader Ismaïl Haniyeh renforcera la fermeté de la résistance », soulignant que « la réponse sera sur le terrain ».
Plus tôt dans la journée de mercredi, le Hamas avait annoncé que Haniyeh avait été tué lors d’un « raid sioniste perfide contre sa résidence à Téhéran, après qu’il ait participé à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien ». La télévision d’Etat iranienne a également rapporté que Haniyeh avait été tué à Téhéran, expliquant que « l’enquête sur l’assassinat est en cours » et que les résultats seront annoncés prochainement.
En revanche, l’armée d’occupation israélienne s’est abstenue de faire une déclaration concernant le martyre de Haniyeh, déclarant : « Nous ne commentons pas ces informations », a déclaré un responsable du porte-parole de l’armée à l’agence Anadolu, en réponse à une question lui demandant s’il « confirmait que Haniyeh avait été tué lors d’une attaque israélienne à Téhéran ».
La dernière apparition de Haniyeh à Téhéran remonte à la cérémonie d’investiture du président iranien Massoud Pezeshkian, mardi soir. Elle avait été précédée par des entretiens qu’il avait eus avec Pezeshkian le même jour au sujet des développements politiques et sur le terrain liés à la guerre israélienne contre la bande de Gaza, selon un communiqué du mouvement.