On ne sait jamais ce qu’on va obtenir avec un M. Night Shyamalan film. Pour chaque bon film, comme Panneauxil enchaîne avec au moins trois films à éviter. Mais même si vous pensez qu’un film de M. Night Shyamalan sera mauvais, vous en sortirez soit diverti, soit en le reconnaissant comme une expérience cinématographique unique dans une vie (voir : Vieux). Alors que Frappez à la cabine était une entrée qui divisait, ce n’était certainement pas une puanteur. Et maintenant avec Piègeon a l’impression que le maître des rebondissements a enfin retrouvé son groove. Ce n’est pas un chef-d’œuvre en aucun cas, mais dans un été de longs métrages sur les tueurs en série comme MaXXXine et Longues jambes, Piège pourrait bien se démarquer des autres. D’une part, Shyamalan et Warner Bros. Pictures ont décidé de révéler le retournement de situation du film dès la bande-annonce.
Arrêtez de lire maintenant si vous n’avez pas vu la bande-annonce et que vous voulez être surpris !
C’est un pari assez audacieux car, à première vue, la bande-annonce dit tout. Cependant, si vous connaissez Shyamalan, vous savez qu’il y a encore plus à attendre.
Le film suit Cooper (Josh Hartnett) et sa fille Riley (Ariel Donoghue) alors qu’ils assistent au concert de l’artiste préférée de Riley, Lady Raven (Saleka Shyamalan). Au début, Cooper semble sans prétention, juste un père ordinaire faisant ses blagues ringardes et conduisant une mini-fourgonnette. Mais lorsqu’ils entrent dans la salle, son comportement commence à changer. Il remarque que la sécurité installe des caméras supplémentaires et des lignes de policiers gardant les entrées. Lorsqu’il demande à un travailleur ce qui se passe, Cooper apprend que le concert est en fait un piège pour capturer un tueur en série connu sous le nom de The Butcher. Le gros plan et le sourire que Hartnett affiche en apprenant cela ont déjà fait sensation, mais c’est notre premier signe que quelque chose ne va pas avec ce type. Immédiatement, Shyamalan confirme nos soupçons alors que Cooper court aux toilettes pour regarder les images de la caméra en direct d’un homme qu’il a ligoté dans son sous-sol. Une autre victime à massacrer. Toutes les sorties étant fermées, Cooper doit essayer de trouver un moyen de s’échapper sans se faire détecter des essaims de policiers, tout en ne suscitant pas les soupçons de sa fille. Il a de nombreux tours dans son sac, tout comme Shyamalan.
Critique de Trap réalisé par M. Night Shyamalan
Avec une bande-annonce qui dévoilait les principaux rebondissements du film, on ne pouvait s’empêcher de se demander si le réalisateur ne jouait pas simplement avec son public. Cooper est-il vraiment Le Boucher ? Je suis là pour vous dire que oui, il l’est, alors ne vous attendez pas à ce que le film vous attrape. Cependant, même si cela peut sembler une tactique étrange pour promouvoir un film, cela a du sens. Après l’avoir vu, on se rend compte que ce n’était pas un secret qu’ils pouvaient éviter de révéler sans gâcher les événements qui suivent. Les bandes-annonces et le synopsis nous fournissent le moins d’informations possible au final. Le film tient son public – et même Cooper – en haleine, car un mystère demeure quant à savoir si le Boucher sera finalement attrapé comme prévu. Cependant, l’ambiance du concert est donc Le film est tellement énergique qu’une fois que l’on s’éloigne de cet environnement, l’énergie se dissipe et le film commence à paraître trop long. Malgré cela, il y a tellement de moments inattendus qui suivent que, heureusement, il n’est jamais ennuyeux.
Le succès du film repose en grande partie sur Hartnett et son personnage. Si le film réussit à créer une atmosphère formidable, notamment grâce à sa musique (Saleka Shyamalan livre de véritables coups de maître), il n’est pas surprenant que l’écriture soit défaillante. Qu’il s’agisse d’ajouter une intrigue secondaire inutile ou de mauvais dialogues, il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas. Les dialogues, en particulier, contribuent à des performances plutôt aléatoires, mais pour Hartnett, cela joue en sa faveur. Il y a des moments où il exagère le dialogue et d’autres où il le dit de manière si maladroite qu’on se demande ce qu’il essaie de faire. Mais il y a aussi des moments où sa performance prend un tournant total, se manifestant par des changements habiles de comportement et d’expressions faciales, et on se rend compte qu’Hartnett joue un personnage qui joue également un personnage. Les deux mondes de Cooper entrent soudainement en collision et il se bat entre ses personnalités.
Vous ne pouvez pas faire un film sur un tueur en série sans un bon tueur en série, et même si les personnages du film ne sont pas très intéressants, Cooper a au moins une histoire de fond pour expliquer pourquoi il est comme ça. Piège L’une des entrées mémorables de la filmographie de Shyamalan, et peut-être même l’une de ses meilleures, n’est pas seulement le cadre unique du concert, mais aussi la façon dont Cooper navigue dans cet espace juste sous le nez de la loi. Nous avons eu beaucoup de films de concerts, mais celui-ci est peut-être le premier film se déroulant dans un concert et il est intéressant de voir à quel point cette grande salle devient claustrophobe. Il semble n’y avoir aucune issue et on se demande si Cooper va à un moment ou à un autre glisser. Des gros plans de son visage dans la foule montrent un homme paniqué, avec des yeux agités et des regards paranoïaques par-dessus son épaule. Il essaie de rester calme, non seulement pour ne pas être détecté, mais aussi pour ne pas gâcher l’expérience du concert de sa fille. Cette complexité d’un tueur psychotique et d’un père aimant est fascinante. Bien qu’un film de 105 minutes ne soit pas le meilleur moyen de capturer pleinement cela, c’est l’un des éléments que Shyamalan incorpore qui fait de ce concert une expérience inoubliable à plus d’un titre.
Catégorie B
Piège
Un père et sa fille adolescente assistent à un concert pop, où ils réalisent qu’ils sont au centre d’un événement sombre et sinistre.