Les éternuements ont pris plusieurs significations Tout au long de l’histoire de l’humanité, les premiers chrétiens les considéraient comme des signes divins ou des tours diaboliques, tandis que les anciens Grecs les interprétaient comme des présages, bons ou mauvais.
Mais la science moderne a remplacé toutes ces superstitions par une explication physiologique : l’éternuement fait partie intégrante du système immunitaire, chargé d’éliminer toute substance qui tente de pénétrer dans le corps par les voies nasales. Il s’agit essentiellement d’un mécanisme de défense qui protège contre les germes et les irritants qui pourraient nous nuire.
« Tout comme la peau nous protège, une partie du travail du nez est de nous protéger », explique Cécilia Damaskun ORL (oto-rhino-laryngologiste) à Orlando ENT and Allergy.
Que se passe-t-il lorsque nous éternuons ?
Des objets indésirables, comme le pollen, les squames d’animaux, les grains de poussière et les particules virales, pénètrent constamment dans nos sinus. Les éternuements, également appelés sternutation, sont le moyen utilisé par le corps pour les éliminer.
Lorsque ces envahisseurs atterrissent dans le nez, ils effleurent la muqueuse. La membrane libère des substances chimiques qui activent le nerf trijumeau (un gros nerf responsable de la sensation au niveau du visage), qui envoie alors un signal électrique à une partie du tronc cérébral appelée bulbe rachidien. Le cerveau déclenche alors un réflexe physique pour faire face à la menace potentielle.
Presque instantanément, les yeux se ferment et la langue se dirige vers le palais. Le diaphragme se contracte, tout comme les muscles de la poitrine et de l’abdomen, et les cordes vocales se ferment pour créer une pression dans les poumons. Puis elles se rouvrent, propulsant une puissante bouffée d’air vers le haut, en direction de la bouche et du nez — atchoum !
« Tout cela se produit en quelques secondes », explique Damask. « Cela expulse toute substance étrangère. »
Ces substances (avec une bonne dose de mucus) peuvent voyager jusqu’à 27 piedsà une vitesse de 100 pieds par seconde.
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Pourquoi éternuons-nous plus d’une fois ?
On pourrait penser qu’une seule explosion de ce genre serait suffisante. Mais comme nous le savons tous, il en faut parfois deux ou trois (ou un million) éternue pour éliminer complètement la matière incriminée. La raison de ce phénomène n’est pas claire, mais, comme le dit Damask à moitié en plaisantant, « certaines personnes peuvent être plus efficaces que d’autres pour éternuer ».
Il est intéressant de noter que les éternuements des gens diffèrent sur d’autres points que leur efficacité. Il n’y en a pas deux qui soient tout à fait identiques : chacun est le produit d’une capacité pulmonaire unique, ainsi que de la forme de la gorge, du nez et de la bouche. Votre éternuement, tout comme votre voix, vous appartient et à vous seul.
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Raisons inhabituelles pour lesquelles on éternue
Bien que le but premier des éternuements soit de débarrasser le corps des contaminants, ils ont aussi des déclencheurs plus étranges. En raison d’un croisement inexpliqué (mais probablement génétique) de fils physiologiques, 20 à 35 % de la population éternue en regardant le soleil, un phénomène connu sous le nom de éternuements photiquesPour d’autres, cela se produit après un gros repas, un étrange mélange d’éternuement et de satiété surnommé snatiationCertains se sentent même obligés de se nettoyer les sinus. après l’orgasmeou simplement quand on pense au sexe.
L’éternuement conserve encore une part de mystère. Mais Damask souligne que cette vieille légende provocatrice n’est pas vraie : votre cœur ne s’arrête pas de battre lorsque vous éternuez. Et, ajoute-t-elle, « ce n’est pas le signe d’un cancer caché inquiétant ou de quelque chose d’affreux de ce genre ».
Les éternuements ne sont pas mortels, mais peuvent rendre la vie de certaines personnes désagréable. Les allergies, et la sensation de congestion nasale qui les accompagne, sont le résultat d’une réaction excessive du système immunitaire à des substances habituellement inoffensives, comme le pollen.
Heureusement, les antihistaminiques (ou, dans les cas les plus tenaces, une série d’injections contre les allergies) peuvent être utilisés pour traiter les allergies graves. Même si un seul éternuement peut faire du bien, vivre avec ces symptômes à plein temps n’est pas une partie de plaisir.
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Cody Cottier est un écrivain collaborateur chez Discover qui aime explorer les grandes questions sur l’univers et notre planète, la nature de la conscience, les implications éthiques de la science et bien plus encore. Il est titulaire d’une licence en journalisme et production médiatique de l’Université d’État de Washington.