Matt Damon et Casey Affleck se réunissent pour une délicieuse comédie de braquage à Boston qui vous oblige à soutenir l’outsider. Co-écrit par Casey Affleck avec Chuck Maclean et réalisé par Doug Liman, Les instigateurs voit l’ex-détenu d’Affleck et l’ex-marine de Damon se réunir pour cambrioler le bureau du maire.
Damon joue Rory, un ancien marine fauché dont le thérapeute de l’armée américaine, le Dr Rivera (Hong Chau), s’inquiète de ses idées suicidaires. Affleck joue le rôle de Cobby, un ancien détenu et actuel gérant de bar qui est présenté par l’intermédiaire d’un enfant du quartier pour l’aider à passer son test d’alcoolémie.
Les deux hommes sont malchanceux, Rory étant tellement en retard dans le paiement de sa pension alimentaire qu’il n’a plus le droit de voir son enfant. Le couple est embauché par des hommes d’affaires locaux (Michael Stuhlbarg et Alfred Molina) qui volent au parti de réélection du maire ses dons en espèces douteux. Le travail s’effondre lorsque leur capitaine d’équipe, le sociopathe Scalvo (rappeur Jack Harlow), décide d’avoir la gâchette facile et de retenir le maire Miccelli (Ron Perlman) sous la menace d’une arme.
Un petit problème pendant le braquage se transforme en 90 minutes palpitantes d’accidents de voiture, de prises d’otages, d’explosions et de fusillades. Lorsque la fête de réélection ne se déroule pas comme prévu, Rory et Cobby fuient les lieux et deviennent une cible de choix pour les autorités et le monde criminel.
Les instigateurs Critique sur Apple TV+
La moitié de la pègre de Boston est envoyée en mission pour retrouver Rory et Cobby et récupérer le MacGuffin dont le maire a besoin pour le lui rendre. Certains des meilleurs acteurs actuels, dont Ving Rhames, Toby Jones et Paul Walter Hauser, sont chargés de cette mission, souvent avec des résultats décevants. La chasse à l’objet volé n’apporte rien de nouveau au genre, mais elle permet de faire avancer le chemin vers la révélation.
En fait, ni Cobby ni Rory ne sont des criminels nés. Tous deux se débrouillent pour résoudre les incidents, ce qui fait qu’il est presque impossible pour le public de ne pas les soutenir. Malgré leur passé, tous deux sont de bonnes personnes avec de bonnes raisons pour leurs actions. Rory a l’intelligence mais pas l’intelligence de la rue, Cobby a les connaissances criminelles mais ne s’arrête pas pour réfléchir aux conséquences de ses actes.
Les instigateurs est d’une humour rafraîchissant, les rires se mêlant à l’action avec une légèreté naturelle. Certains blockbusters modernes ont du mal à équilibrer l’humour et les scènes de fond, mais grâce à l’alchimie entre Damon et Affleck, c’est un plaisir. Le duo réticent entre le méthodique Rory et le déjanté Cobby, qui, malgré leurs différences, sont tous deux des garçons de la classe ouvrière de Boston, est un délice à regarder. L’écriture exploite leurs différences, mais les performances vendent les rires.
Le duo est rejoint par Rivera, la psychiatre de Rory, qui se porte volontaire comme otage à condition que Rory se rende. Bien qu’elle soit une femme unidimensionnelle mal écrite, Chau s’amuse clairement dans ce rôle. Elle suit plus que largement Affleck et Damon alors qu’ils se chamaillent lors d’une course-poursuite palpitante à plusieurs voitures.
Les seconds rôles sont moins efficaces, gaspillant des talents dans des rôles secondaires inutiles. Le criminel d’Alfred Molina, Ving Rhames ex-flic, Paul Walter Hauser Le tueur à gages et Toby Jones dans le rôle d’un avocat de la mairie méritent tous mieux que des rôles ingrats de stéréotypes de films de braquage à peine caractérisés. Michael Stuhlbarg comprend mieux la mission et mâche chaque scène dans laquelle il apparaît, jouant contre le type de criminel endurci.
Les scènes du film sont véritablement palpitantes pour ceux qui veulent un bon film d’action. Le braquage du début équilibre parfaitement la comédie et la violence. La course-poursuite en voiture au milieu du film, pendant que « Downtown » de Petula Clark joue en arrière-plan, rivalise avec les sensations fortes de n’importe quel film policier sérieux.
La politique trumpienne du maire corrompu de Perlman, qui refuse de concéder, est évoquée mais largement ignorée. Les tendances politiques du film sont évoquées, mais bien qu’elles jouent un rôle important dans le troisième acte, elles sont pour la plupart ignorées. L’avocat énervé de Toby Jones a le potentiel d’ajouter une couche supplémentaire aux procédures, mais ressemble plutôt à un vestige d’une intrigue qui a fini au montage.
Le réalisateur Doug Liman (dont les crédits incluent L’identité dans la peau, Bord de demainet récemment le décevant Jake Gyllenhaal Relais (Le remake de The Dark Side of the Moon) ne se fait pas attendre. Dans les 20 premières minutes, tous les personnages sont présentés, les méchants identifiés et le braquage mis en place et raté. Le rythme soutenu fonctionne alors que nous suivons les ouvriers alors que leur journée va de mal en pis. Il est presque rare qu’un réalisateur hollywoodien moderne sache comment créer un récit à la fois vif et cohérent.
Malgré Les instigateurs partager un casting avec Onze océansil partage plus d’ADN avec Steven Soderbergh Logan Chanceux. Les deux films mettent en scène des héros improbables, sans compétences ni intelligence particulières, impliqués d’une manière ou d’une autre dans un braquage. En éliminant la suffisance des criminels talentueux, il est plus facile pour le public de soutenir le héros.
Les instigateurs Le film ne fait rien de nouveau dans le genre, mais il comprend suffisamment les clichés éculés pour en rire. Grâce à l’alchimie entre les acteurs principaux, les querelles entre les deux personnages principaux ne deviennent jamais ennuyeuses.
Les instigateurs sortira en salles en nombre limité le vendredi 2 août, avant d’être diffusé sur Apple TV+.
Note : B-
Les instigateurs
Rory et Cobby sont deux partenaires improbables qui se retrouvent pour un braquage. Mais lorsque les choses tournent mal, ils s’associent pour distancer la police, les bureaucrates rétrogrades et un chef du crime vindicatif.