UNPrès de l’effondrement du gouvernement fantoche du Premier ministre Ariel Henry, le peuple haïtien vit une nouvelle expérience politique avec un Conseil Présidentiel sorti directement de la matrice de l’impérialisme occidental.
Cette démonstration de la classe politique traditionnelle rassemblée et non des moindres, notamment Fanmi Lavalas, PHTK, Pitit Desalin, l’Organisation du Peuple en lutte (OPL), Accord Montana, Secteur Démocratique Populaire (SDP) pour ne citer que ceux-là, illustre clairement le rôle des chiens fidèles et soumis au service de l’Occident.
Tôt ou tard, ces cartes politiques révolus qui s’allaitent tous à la mamelle Washingtonienne pour la défense d’une cause contraire aux aspirations populaires et pour avoir précautionné l’occupation de leur pays finira comme leurs prédécesseurs dans la poubelle de l’histoire. Des agents locaux téléguidés qui ont livré le pays aux impérialistes afin de sauvegarder leurs intérêts et étouffer l’option de tout changement auquel aspire le peuple haïtien.
À quoi une telle attitude anti-patriotique pourrait-t-elle servir ? A priori à rien, sinon à remplacer un pouvoir déchu par un autre de même nature, avec des visages et formes différentes dont la conclusion ignoble est de créer un faux espoir dans la population, notamment chez les ouvriers de façon à saper les mouvements de libération. nationale et bafouer davantage les profonds sentiments des masses populaires.
Seul le peuple-travailleur aura le dernier mot dans la mesure où il décide de prendre les choses en mains pour stopper l’avancée de l’impérialisme américain et de ses alliés puis de chasser ce gouvernement illégitime et impopulaire !
Qui pis est, des faux progressistes ont vu dans cette honte nationale un moindre mal allant même à soutenir cette démagogie impérialiste pour amadouer les naïfs, induire les masses en erreur, en leur faisant croire que cela peut sauver le peuple. N’est-ce pas un crime antipatriotique d’apporter un soutien sans faille non seulement à ce pouvoir aberrant mais aussi de s’associer à l’impérialisme dont l’objectif est de consommer la désintégration totale du pays ?
Alors que la juste cause serait que tout travailleur, citoyen honnête et donc attaché à la démocratie doive s’opposer catégoriquement à la mise en place de cette mascarade qui s’inscrit dans la continuité d’un régime irrécupérable et antinational.
De toute évidence, ces dirigeants passés et présents n’ont aucune conscience de leur régime naufrageux qui fait honte au pays. En effet, les événements tragiques de ces derniers jours ont obligé les puissances tutrices d’envoyer à Port-au-Prince des personnalités de la CARICOM dans le but de superviser et de s’informer des avancées « insignifiantes » réalisées par le Gouvernement et surtout du Conseil Présidentiel de Transition empêtré dans un scandale de corruption.
Le sort atroce et inhumain imposé au peuple haïtien montre une fois de plus la nature hideuse de la domination impérialiste, de la barbarie d’un système qui piétine la vie et la dignité humaine au profit de ses intérêts égoïstes. La barbarie imposée exprime cette vérité amère : les puissances impérialistes conduisent les peuples à la souffrance, au chômage, à l’ignorance et à l’arriération tout en propageant l’inégalité sociale et la pauvreté abjecte d’une classe contrairement à l’autre. qui jouit de tous les avantages et prérogatives.
Si aujourd’hui, la sécurité est la principale préoccupation de la population, il ne fait aucun doute que le pouvoir devra tôt ou tard faire face à la mobilisation et aux revendications du peuple qui patauge toujours dans la crasse et le néant parce que rien de concret ne se produit pas. Nous sommes donc grandement surpris par un rapport désastreux du parti Fanmi Lavalas dénonçant le pouvoir et le gouvernement fantoche auquel il est pourtant associé.
L’ironie, en effet, est que cette organisation politique est elle-même engagée dans le démantèlement du pays, puisqu’officiellement, elle fait partie intégrante du bras opérationnel de l’un et de l’autre de cet Exécutif croupion qui s’ en remet à un hypothétique miracle kenyan, en jouant un rôle majeur en tant qu’allié des puissances impérialistes. N’est-ce pas une manœuvre déloyale et de coquins pour le non respect des normes de l’honnêteté et du bon sens !
L’impérialisme porte la responsabilité principale de la tragédie ininterrompue du peuple haïtien depuis plus d’un centenaire. Maintenant, il multiplie des manœuvres pour tenter d’imposer une formule susceptible de perpétuer sa domination criminelle. Voilà pourquoi, il ne reculera devant rien pour exercer son chantage diplomatique le plus grossier d’un quelconque miracle étranger au profit du pays.
Il n’y aura aucun miracle politique encore moins économique. Pas de miracles kenyans, caricomiens et impérialistes non plus. Seul le peuple-travailleur aura le dernier mot dans la mesure où il décide de prendre les choses en mains pour stopper l’avancée de l’impérialisme américain et de ses alliés puis de chasser ce gouvernement illégitime et impopulaire !
À mesure que la liberté de manifester est remise en cause et que s’étend la répression, la résistance populaire contre le Conseil Présidentiel et son gouvernement se renforcera et gagnera en cohésion. Nous sommes convaincus de la victoire finale des travailleurs et des opprimés du pays sur les fossoyeurs criminels de cette classe politique traditionnelle et de leurs parrains impériaux.
Dans cette lutte, certes difficile, seules les forces révolutionnaires progressistes haïtiennes peuvent imposer en Haïti une politique conforme à nos intérêts. Aucune aide étrangère, aucune ingérence, aucune occupation militaire ne pourra apporter quoi que ce soit de positif au bénéfice des masses exploitées et opprimées du pays. De plus, toute solution miracle ne sera qu’une couverture humanitaire éphémère, un trompe-l’œil de l’impérialisme pour mieux rebondir !