La Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en Haïti, dirigée par le contingent de police du Kenya, a franchi des étapes importantes seulement deux mois après son déploiement, a déclaré lundi le Service national de police (NPS).
Selon la NPS, le contingent a réalisé des progrès significatifs dans la stabilisation des zones clés de Port-au-Prince, en travaillant en étroite collaboration avec la Police nationale d’Haïti et les communautés locales.
Dans un communiqué de presse, le NPS a déclaré que les réalisations les plus notables de l’équipe MSS ont été la résolution de menaces critiques à la sécurité publique.
« Par conséquent, le MSS a réussi à apaiser les menaces à la sécurité publique, à reprendre le contrôle des infrastructures essentielles, y compris l’aéroport, aux mains des gangs, et à ouvrir des routes essentielles qui ont permis le retour de milliers d’Haïtiens précédemment déplacés », a déclaré le NPS.
Les efforts du MSS font partie d’une mission plus vaste visant à rétablir la paix et la stabilité en Haïti, un pays en proie à la violence et à l’insécurité persistantes.
Le NPS a confirmé que ses officiers déployés en Haïti reçoivent leurs salaires habituels et que le traitement de leurs indemnités de déploiement MSS a été achevé, garantissant que les officiers sont bien soutenus tout au long de leur mission.
Le NPS a publié une déclaration félicitant le commandant de la force MSS, M. Godfrey Otunge, SAIG, et son équipe pour leur dévouement et leur patriotisme.
L’année dernière, le Kenya s’est porté volontaire pour diriger la force internationale tant attendue destinée à aider Haïti à lutter contre l’insécurité croissante.
La mission approuvée par l’ONU, d’une durée initiale d’un an, comptera 2 500 personnels provenant de pays tels que le Bangladesh, le Bénin, le Tchad, les Bahamas et la Barbade.
Le Kenya a désormais envoyé environ 400 soldats en Haïti – 200 le 25 juin et 200 mardi – avec la promesse d’en envoyer 600 autres dans les semaines à venir.
Les États-Unis ont exclu l’envoi de forces, mais contribuent au financement et au soutien logistique de la mission.
Haïti est depuis longtemps secoué par la violence des gangs, mais la situation s’est fortement aggravée fin février lorsque des groupes armés ont lancé des attaques coordonnées à Port-au-Prince, affirmant vouloir renverser le Premier ministre de l’époque, Ariel Henry.
La violence à Port-au-Prince a affecté la sécurité alimentaire et l’accès à l’aide humanitaire, une grande partie de la ville étant aux mains de gangs accusés d’abus, notamment de meurtres, de viols, de pillages et d’enlèvements.
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