Lune question de décomposition politique de la domination impérialiste bat son plein en Haïti. Il est indéniable pour tous ceux qui suivent les événements sociopolitiques dans ce pays d’en porter un jugement sur ses conséquences éventuelles en se penchant sur le rôle et les desseins de l’impérialisme américain qui poursuivent inlassablement sa tâche de déstabilisation du pays.
L’annonce faite par les Éminentes Personnalités de la Communauté des Caraïbes (Caricom) qu’elles seront pour une 4e mission à Port-au-Prince du 6 au 14 décembre 2023 de façon à pousser les protagonistes de la classe politique à signer un soi-disant accord illustre clairement que la barbarie continue sa course d’une manière irréversible.
À quel horizon se dessinera cette grandiose perspective de gouvernement formulée par les pays impérialistes et transmise à leur instrument qu’est la Caricom pour continuer non seulement à bafouer le peuple haïtien mais éviter aussi l’effondrement de leur système d’exploitation et d’oppression en place ? Cette proposition n’est d’autre qu’un rempart contre le grand changement anticapitaliste dont rêve le peuple-travailleur.
Cette nouvelle acrobatie de l’impérialisme à travers la Caricom prouve qu’elle n’est pas déterminée à stabiliser la crise politique. Cela n’a jamais été son souci. Tous ces pourparlers pour parvenir à des négociations, des consensus, avec des individus totalement acquis à leurs intérêts avaient pour objectif de les amener à un grand compromis « historique » entre frères et sœurs de classe qui n’ont aucune divergence politique fondamentale.
Il s’agit de consolider, sinon de renforcer ou de construire une alliance stratégique au sein de la classe politique pro-impérialiste contre toute offensive de la classe populaire.
Quelques soient les contradictions et les options politiques qui les divisent, l’objectif primordial de l’impérialisme pour éviter tout dérangement inutile du pouvoir de facto est de réaliser l’unité au sein de cette classe politique afin de préserver le contrôle du pays face à toute éventuelle mobilisation populaire.
C’est dans cette optique, qu’il faut comprendre le projet de la Caricom. Il s’agit d’utiliser chaque laquais, chaque agent servile du pouvoir et ses alliés de l’Accord du 21 décembre et de la dite opposition représentée par le Groupe Montana, la Déclaration conjointe de Kingston, le Front Uni, etc pour ne citer que ceux-là pour construire l’unité fraternelle de tous les valets de l’impérialisme. C’est une façon pour ces parasites politiques, ces cyniques, ces sans scrupules à l’instar de la marionnette Ariel Henry, s’allaitant tous à la même mamelle washingtonienne, de s’entendre sur une cause commune : faire fonctionner le système pourri. et corrompre au profit du capital étranger.
Il s’agit de consolider, sinon de renforcer ou de construire une alliance stratégique au sein de la classe politique pro-impérialiste contre toute offensive de la classe populaire. En clair, il s’agit essentiellement de la création d’un rapport de force robuste pour contrecarrer tout projet de changement des masses populaires dans leur aspiration de lutte de libération nationale.
Cette unité d’action aidera les forces militaires kenyanes d’occupation à trouver un terrain politique approprié, un allié sûr au sein de la classe politique de sorte que ces politiciens puissent accomplir ensemble par tous les moyens indignes leur vile mission qui consiste à étouffer l ‘espoir des opprimés au profit des vautours impérialistes.
Plus significatif encore, est la barbarie qui se répand dans le monde, prenant sa source dans la politique dévastatrice et meurtrière de l’impérialisme international.
C’est ainsi que son système d’exploitation et d’oppression, en l’occurrence le capitalisme, est dans une impasse pour se régénérer. Voilà pourquoi il recherche la médiation de la Caricom entre ses mercenaires pour la sauvegarde de ses intérêts immédiats, masquer la réalité, cacher sa mesquinerie et toutes ses manœuvres déloyales dans le pays au profit d’une oligarchie fantoche et antipatriotique.
Déjà la situation politique haïtienne est dans un état de putréfaction avancée. Nous devons lutter pour notre droit à l’autodétermination et à disposer nous-mêmes de notre avenir. Le peuple a droit à se constituer en peuple libre, libéré des chaînes qui l’enserrent et l’oppriment. Le peuple n’a besoin d’aucun médiateur, car il est attelé à la tâche de se libérer lui-même.
Il faut mettre un coup d’arrêt à ces négociations, ces rencontres à n’en plus finir de la Caricom. Elles n’ont rien d’autre à offrir aux masses ouvrières sauf la précarité tous azimuts. Organisations-nous pour la rupture avec ces institutions et ces organisations politiques à la solde des puissances capitalistes dans un authentique mouvement ouvrier-paysan fondé sans équivoque, sans ambiguïté aucune sur la lutte des classes.
C’est fort de cette conviction que nous de Haïti Liberté rejetons catégoriquement toutes les propositions de l’impérialisme sous couverture de la Caricom, sinon il ne restera plus rien comme avenir dans le pays. Il n’y a qu’une seule mesure à pour éviter la catastrophe sociale, que le peuple haïtien dispose de son avenir pour la construction du socialisme dans la voie de l’édification d’une société libre, juste souveraine et prospère !