Miami (États-Unis), 20 décembre (ANI) : Le tribunal fédéral de Miami aux États-Unis a condamné un ancien sénateur haïtien à la prison fédérale à vie pour son rôle dans l’assassinat en 2021 du président haïtien Jovenel Moise, a rapporté mercredi CNN.
Il a rapporté que Joseph Joel John avait été condamné par le tribunal après avoir plaidé coupable en octobre à trois chefs d’accusation, notamment complot en vue de tuer et d’enlever une personne en dehors des États-Unis, et fourniture d’un soutien matériel et de ressources pour mener à bien le complot visant à tuer Moise. John a été extradé de la Jamaïque en mai 2022.
Le président haïtien a été tué lors d’une attaque contre sa résidence privée à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, le 7 juillet 2021. La première dame d’Haïti, Martine Moise, a également été abattue mais elle a survécu.
Un affidavit de cause probable déposé à l’appui de la plainte pénale en 2022 allègue que John a admis avoir aidé à obtenir des véhicules et des armes à feu au service du complot. Il a également admis avoir assisté à une réunion avec des co-conspirateurs un jour avant l’assassinat de Moise, selon un affidavit d’un agent du FBI.
John était le troisième homme inculpé en lien avec l’assassinat de Moise, selon le ministère américain de la Justice. Mario Antonio Palacios et Rodolphe Jaar ont tous deux été arrêtés et inculpés en 2022.
Jarr, un ressortissant haïtiano-chilien, a été condamné à perpétuité en juin après avoir plaidé coupable pour trois chefs d’accusation, notamment complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis et fourniture d’un soutien matériel ayant entraîné la mort, selon l’accord de plaidoyer, a rapporté CNN.
Les archives judiciaires montrent que Palacios, un ressortissant colombien, doit comparaître devant le tribunal plus tard ce mois-ci.
Plusieurs citoyens haïtiano-américains et au moins 20 Colombiens ont participé au complot, selon le ministère de la Justice.
Haïti a connu une aggravation des troubles depuis l’assassinat de Moise, avec la propagation des gangs et une vague de violence qui a balayé ce pays appauvri des Caraïbes. Le successeur de Moise, le Premier ministre Ariel Henry, a jusqu’à présent eu du mal à endiguer la violence.
Les attaques menées par des gangs contre des villages rivaux ont inclus des décapitations, des viols et des enlèvements, selon un rapport publié le mois dernier par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti.
En octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé le déploiement d’une mission multinationale de soutien pour aider la police nationale d’Haïti à lutter contre la violence des gangs, le Kenya jouant un rôle de premier plan et engageant 1 000 policiers dans la mission, a rapporté CNN.
Cependant, l’annonce n’a pas précisé quand les forces de sécurité arriveraient en Haïti, et le déploiement a été entravé par des contestations juridiques. (ANI)