Comme toujours, la fin d’année et le nouvel An font toujours rêver. Et comme toujours, le système capitaliste en profite pour nous combler de guirlandes et de beaux souhaits d’espoir. Tout comme la fable du Père Noël et ses cadeaux, le système nous affable d’un lot de vœux magiques, les uns les plus touchants que les autres pour essayer de calmer les soucis.
La sagesse populaire nous dit : l’espoir fait vivre. Pourtant, dans la réalité des souhaits, l’espoir ne fait pas vraiment vivre, mais conduit plutôt à des attentes inavouées de lendemain meilleur ou de belles promesses qui ne pourraient jamais arriver. Nombreux sont ceux et celles qui souhaiteraient voir la nouvelle année apporter d’heureux changements dans leur vie, mais malheureusement, ils ne sont pas l’entrepreneur, ni l’artisan de leur propre destin.
C’est la routine de la vie des peuples exploités, opprimés, ceux dont la majorité vit dans le chômage, la pauvreté et la misère à l’instar du peuple haïtien dépendant d’un système mais n’ayant pas les moyens ni le pouvoir de le contrôler. A ce stade, la classe ouvrière est réduite à l’état d’un détenu dans une prison à la merci de ses geôliers.
C’est dans ce tourbillon complexe et absurde que notre pays s’engouffre, à travers les manœuvres et les machinations ourdies par nos ennemis qui nous dirigent. Les impérialistes savent, pour atteindre leur mais, ils doivent utiliser l’instrument le plus propice. C’est dans cet esprit que la marionnette Premier sinistre Ariel Henry joue sa partition. A chaque fin d’année, il adresse ses vœux à la population. Rappelons, au mois de décembre 2022, il avait annoncé que l’année 2023 sera une année électorale. Lors de son discours de fin d’année 2023 sur le site de la Primature, n’a-t-il pas laissé entendre ? « Que l’année 2024 qui s’en vient devra être l’année de la reconstruction de nos institutions. » Quel fieffé mentor !
Une année s’en va, et une autre arrive, mais le monde ne va pas changer pour autant avec ces guerres, la corruption, ces violences et tout autre. Les vœux ne peuvent rien contre ces maux.
Les impérialistes ne peuvent pas se passer des traîtres de l’acabit du Dr Ariel Henry, qui sans rougir vient de déclarer « En cette nouvelle année qui se profile, nous devons continuer à travailler ensemble pour renforcer l’économie dont vous êtes le moteur, améliorer la gouvernance et promouvoir la stabilité. Le gouvernement est résolu à mettre en place des réformes structurelles qui favoriseront un climat favorable aux investissements, à la création d’emplois et à la prospérité pour tous. En 2024, nous devons encore lutter pour surmonter les défis qui subsistent. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour tous. »
Une année s’en va, et une autre arrive, certes, mais le monde ne va pas changer pour autant avec ces guerres, la corruption, ces violences et tout autre. Les vœux ne peuvent rien contre ces maux. Aussi, ils ne peuvent même pas apporter un brin d’espérance dans le cœur des masses en souffrances, ni arrêter les bombardements sur Gaza par les puissances réactionnaires.
Les souhaits ne sont qu’une astuce pour masquer la réalité. D’ailleurs, ils n’engagent personne, même pas celles et ceux qui les font. Sous les griffes des vautours, il ne peut y avoir d’espoir sans combattre l’ennemi. Les ennemis du peuple haïtien sont fermement déterminés à nous donner des coups irréparables et à transformer nos victoires en échecs ou défaites. Nos ennemis sont si puissants et rusés, possédant toujours de grands et petits laquais fidèles au sein de la classe politique traditionnelle à leur service. Ce qu’on observe en Haïti, n’est pas un accident, mais un projet mûrement réfléchi et délibéré de l’impérialisme américain contre le peuple haïtien.
Il y a longtemps que le peuple haïtien ne savoure pas la vie. Il a vu ses aspirations bafouées par une classe politique, soumise à une nouvelle forme de colonialisme et à une forme plus violente d’exploitation capitaliste. Voilà pourquoi, les vœux n’ont pas la même signification pour tous. Les souhaits de la classe ouvrière, des exploités, des chômeurs, des retraités, des familles qui se battent tous les jours pour joindre les deux bouts et ceux des capitalistes exploiteurs, des profiteurs, des patrons et des traîtres ne peuvent pas se mélanger. Ils ne sont guère identiques.
Cherchons à être précis. Pour nous autres, un changement d’année ne peut automatiquement être lié à un espoir d’une quelconque nouvelle vie. Une seule chose peut garantir ou accélérer un processus de changement : le combat. L’espérance ne doit pas être le résultat d’un souhait, mais bien d’une lutte. L’une des rares notes d’espoir de la fin de cette année 2023, est la mobilisation et la solidarité agissante du peuple haïtien dans la construction du canal à Ouanaminthe.
Notre lutte est un fait concret et rien ne saura arrêter la marche de notre peuple vers le progrès et le bonheur. Par cette marche de l’histoire, on entend : transformation de la vie socio-économique et politique actuelle de la société haïtienne dans le sens du progrès.
Quels que soient les souhaits, les vœux pour cette nouvelle année, aucun coup de baguette magique ne pourra rien changer, sans le combat, les aspirations et la participation active des masses populaires haïtiennes pour que le projet de libération nationale puisse atteindre son caractère révolutionnaire.
En ces jours de fêtes de fin d’année et du nouvel An, nous remercions nos collaborateurs, nos commanditaires, nos lectrices et lecteurs et tous ceux et celles qui, sincèrement, continuent à nous faire part de leurs dons financiers de sorte que nous continuons le combat.
Tout notre appui indéfectible à la Révolution cubaine, notre solidarité au peuple palestinien et notre soutien aux Mouvements de libération nationale de tous les peuples en lutte.
A l’aube de cette nouvelle année, seul le combat jusqu’à la victoire finale peut nous aider de sorte qu’un autre monde soit possible, qu’une autre Haïti soit possible.
Aucune nouvelle année n’est synonyme de changement, seule la lutte des peuples peut dignement y conduire. Vive la lutte du peuple haïtien ! Vive une nouvelle année de combat, de dignité et de victoire pour les peuples en lutte !