Nous vivons une période exceptionnelle dans le pays. Des rumeurs d’un soulèvement général pacifique en Haïti, pareil à celui qui en juillet 2022 avait chassé le président du Sri Lanka de son palais serait en cours de préparation pour chasser du pouvoir le Premier ministre de facto Ariel Henry et ses acolytes.
Les manifestants en nombre imposant tentent d’occuper le bâtiment de la Primature pour sans doute mettre fin à leur calvaire.
Déjà des critiques acerbes sont formulées au Premier ministre qui s’accroche à son poste sans mandat, sans contre-pouvoirs, sans opposition et sans bilan. Attendant impatiemment le déploiement de la Mission multinationale spécialisée robuste de Kenya en appui à la Police nationale haïtienne pour l’aider illégalement à maintenir davantage le pouvoir.
Il est probable que ce mouvement ayant à sa tête l’ancien chef rebelle Guy Philippe tout fraîchement libéré de prison aux Etats-Unis a atteint sa cible peu avant le débarquement de la force kenyane. Est-ce une façon de dire, aux Etats-Unis, que le peuple avec l’appui de la police nationale haïtienne peut assurer la sécurité de la population qu’on n’a pas besoin des forces kenyanes ?
Les masses populaires réclament énormément le départ d’Ariel Henry à la date du 7 2024. Mais il est probable que peu avant cette date on lui retire du poste de l’exécutif haïtien qu’il occupe à la faveur du Core Group sans rien faire pour les masses populaires pour les secours de leur misère et surtout de l’insécurité depuis plus de 28 mois.
Parmi les critiques contre le Premier ministre, on a noté entre autre l’utilisation de l’insécurité et son refus d’organiser des élections afin de laisser les Haïtiens choisir librement leur dirigeant.
Il n’a jusqu’à présent évoqué aucun calendrier pour la tenue d’élections, qui requiert dans un premier temps la nomination par le gouvernement d’un conseil électoral provisoire.
Il est déjà probable, par manque de volonté, qu’aucune élection ne pourra se tenir en cette année 2024.