19 janvier (UPI) – Six religieuses catholiques et d’autres voyageurs ont été enlevés vendredi dans un bus dans la capitale haïtienne.
L’archevêque catholique romain de Port-au-Prince a confirmé l’enlèvement au Miami Herald. Les religieuses étaient membres de la congrégation Sainte-Anne de Port-au-Prince. L’incident s’est produit vendredi matin à proximité de l’avenue Christophe.
Le président P. Morachel Bonhomme, du groupe affilié à l’Église catholique, la Conférence haïtienne des religieux, a demandé dans un communiqué aux Haïtiens de prier pour le retour sain et sauf des otages et a déploré « trop d’enlèvements » remplissant les âmes de « tristesse et de peur ».
« Que l’Esprit de force soit donné aux Sœurs de Sainte-Anne pour trouver une issue à cette terrible situation », a déclaré Bonhomme. « Que la solidarité des personnes consacrées d’Haïti et du monde les aide à surmonter cette difficile épreuve. »
Bien que les ravisseurs n’aient pas été identifiés, la zone est contrôlée par les gangs de Grande Ravine et du Village de Dieu, qui sont probablement des suspects. Haïti est aux prises avec une épidémie de violence des gangs et d’enlèvements suite à l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse.
Les gangs aussi ont repris environ 80% de Port-au-Prince, selon Assessment Capacities Project, une organisation à but non lucratif qui collecte des données pour les groupes humanitaires. Les gangs armés ont été accusés d’au moins 3 000 enlèvements et de la mort de près de 4 000 Hatiens l’année dernière, selon les Nations Unies.
Port-au-Prince, en particulier, a été un foyer de violences de gangs ces derniers jours. Plusieurs maisons du quartier de Solino ont été incendiées et au moins 20 personnes ont été tuées au cours de la semaine dernière.
De violentes manifestations ont éclaté jeudi dans tout le pays. inspiré par l’ancien chef rebelle Guy Philippe, qui a appelé les Haïtiens à descendre dans la rue pour évincer le Premier ministre Ariel Henry. Philippe est retourné en Haïti après neuf ans de détention aux États-Unis et a depuis rassemblé des hommes armés et des policiers pour mener une « révolution » haïtienne.
Alix Dorsainvil et son enfant ont été kidnappés en juillet et détenus en captivité pendant près de deux semaines avant d’être libérés. Le Département d’État américain a désigné Haïti comme un pays « à ne pas voyager » en réponse à l’incident.
Ce n’est pas non plus la première fois que des membres du clergé sont visés : cinq prêtres et deux religieuses ont été kidnappés à Port-au-Prince en 2021. Ils ont été libérés près de trois semaines plus tard.