Madame,
J’épuise mon dernier souffle sous une blessure mortelle, et c’est avec ce souffle que je t’aime. Tes baisers ont repoussé l’élan des rate et des solitudes. Tes baisers ont entravé la marche du temps. Hier ne s’est pas encore terminé pour nous, il s’est arrêté sur tes lèvres.
Je sais ma claire de lune, que l’amour n’est pas sans entailles et que vivre ce que nous vivons donne l’impression de rêver. Et qu’ici, les beaux rêves ont le culte des mauvais présages. Mais Madame, n’aie pas peur du bien beau. Tant qu’il y aura l’enclos de nos bras pour se prendre, il ne pourra exister une faille à une telle muraille d’amour et de tendresse. Tant qu’il y aura nos corps pour nouer de chair nos âmes, ni la raison ni le temps ne pourrait se glisser au travers de nous. D’ailleurs, ils sont deux abécédaires qui ne comprennent rien à l’amour, l’un nous empêche de rêver et nous emprisonne, l’autre fait passer trop vite le bonheur et nous pousse trop vite vers la mort. Mais, ma claire de lune, aimer-nous, aimer-nous fort, si fort pour que l’éternité puisse s’ouvrir sous le poids de nos coeurs. Et de là, nous pourrons puiser de l’infini ce que le temps et la raison aura volé de nous.
Mon amour, je te promets que tes premières rides seront celles de ton sourire, ce sera le genre du bonheur. Je te promets que mon âme brûlera d’amour pour toi qu’Héphaïstos n’aura jamais vu de volcan pareil.
Et que, par la grandeur des émotions, tous les verrous de mon cœur sauteront et que demain bien plus qu’aujourd’hui, Kervaëdia JE T’AIMERAI d’âme et de chaire libre. JE T’AIME.
Kervens Brice