Universal Music pars en guerre contre TikTok et quitte la plateforme
Universal Music annonce quitter l’application la plus utilisée des jeunes, j’ai nommé Tiktok. Détesté par les parents mais adulée par les plus jeunes, ce réseau social a révolutionné la manière de consommer du contenu vidéo.
Très vite des chorégraphies et autres défis se sont mis en place avec pour fond sonore… les bangers du moment. Après avoir opté pour une période de tolérance envers les utilisateurs qui diffusaient du contenu sans les droits d’auteur, Universal Music annonce passer à la vitesse supérieure.
Suite à l’incapacité de trouver un accord avec la plateforme chinoise, la plus grande maison de disques au monde retire son catalogue d’artistes. Reproche universelle à TikTok « d’essayer de développer une entreprise dont le fondement est la musique, sans payer la musique à sa juste valeur ».
Au total, cela représente plus de 3 millions de titres distribués par Universal, et 4 millions de morceaux dont les éditions sont représentées par son département Universal Publishing. Ce tour de force de la part d’Universal s’apparente à une tentative de tester le « monopole » de TikTok sur la découverte musicale, tout en réaffirmant sa position de leader.
En revanche Universal joue gros en refusant de diffuser son catalogue car les majors avaient auparavant signé un premier accord de licence sur leurs catalogues respectifs : Sony Music et TikTok en novembre 2020, Warner Music en décembre 2020 et enfin Universal Music en février 2021.
Le réseau social entame une deuxième phase à partir de l’été 2023. Le 18 juillet, il dévoile une extension de son accord préexistant avec Warner Music. Cette nouvelle version accorde une licence sur les catalogues de musique enregistrés et d’éditions à TikTok, mais également à son nouveau service de streaming, et à l’application de montage vidéo. Cet élan d’extension se retrouve stoppé net par le refus d’Universal de signer un nouvel accord.
Dans son communiqué, Universal déclare que TIC Tac ne représente que 1 % de son chiffre d’affaires. Cela induit donc que les revenus générés grâce à TikTok sont « négligeables » et que le but est de déstabiliser le réseau social, pour établir un autre accord. Permettant ainsi à Universal d’être en position de force (et qui pourrait inciter les autres maisons de disques actuellement en contrat à renégocier) et donc d’imposer ses mesures.
Pour l’heure, les musiques des artistes signés chez Universal Music sont indisponibles sur la plateforme, un délai de réflexion de 30 jours existe selon Music Business Worlwide. Ce qui signifie que le jour J définitif pour la suppression du catalogue d’édition pourrait n’arriver que fin février. Laissant ainsi une fenêtre d’un mois à TikTok pour tenter de revoir sa position et de parvenir à établir un nouvel accord avec son ex-partenaire.