A l’ombre de
l’arc fertile du croissant,
où reposent les pierres anciennes
au plus profond de la terre,
Mains romaines
une fois marqué leur terre
avec une pelle,
avec de la sueur,
avec du sang.
Forts insulaires solitaires
restait à ruminer
dans une mer de dunes ondulantes
et des lacs sans vie,
le cri obsédant du vent
fait écho profondément
alors que les murs s’élevaient haut,
sculpter leur destin
dans la poussière changeante
de monticules décolorés.
Des sentinelles silencieuses scrutent la terre,
déterrer des reliques enterrées
sous la vaste étendue de l’histoire.
Les rayons spectraux transpercent
le linceul intemporel du désert,
révélant des murs anciens,
forteresses majestueuses,
et des récits de vies autrefois bruyants.
Restes fantomatiques,
regorgeant de légions
maintenant ce ne sont que des murmures
sur le terrain sculpté par le vent –
perdu dans la danse sans fin
des sables incessants du temps.
Ce poème est inspiré de recherche récentequi a utilisé des images satellite espion de la guerre froide pour révéler des forts romains antiques.
Il y a deux mille ans, des forts ont été érigés par l’Empire romain dans le nord du Croissant Fertile, qui s’étend de l’ouest de la Syrie actuelle au nord-ouest de l’Irak. Dans les années 1920, le père Antoine Poidebard a catalogué 116 forts de la région, entreprenant l’une des premières reconnaissances aériennes au monde avec un biplan datant de la Première Guerre mondiale. Poidebard a noté que ces forts étaient construits du nord au sud, délimitant la frontière orientale de l’Empire romain.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont utilisé des images satellitaires déclassifiées des satellites CORONA et HEXAGON, collectées entre 1960 et 1986. Ces images, qui font partie du projet CORONA Atlas, ont été affinées pour plus de précision et en examinant une zone de 300 000 kilomètres carrés du nord de la zone fertile. Crescent, l’équipe a cartographié 4 500 sites connus et identifié 10 000 sites supplémentaires. Parmi ceux-ci, ils ont localisé 38 des 116 forts originaux de Poidebard et en ont découvert 396 nouveaux dans la même région. Certains de ces forts présentaient des variantes de conception, notamment des structures intérieures uniques et celles construites autour d’une citadelle en forme de monticule. Les résultats élargissent considérablement notre compréhension du paysage historique de la région, remettant en question les notions antérieures sur le but et la répartition de ces forts et offrant une vision plus large de l’influence et des infrastructures de l’Empire romain dans cette région.