La visite d’État du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en France fait « toujours l’objet de préparatifs »a affirmé le ministre des affaires étrangères algérien, précisant qu’elle dépend du règlement de cinq dossiers.
« En toute sincérité, les conditions de cette visite ne sont pas idoines », a déclaré Ahmed Attaf dans un entretien accordé mercredi 28 décembre soir à Atheer, la plate-forme de la chaîne qatarie Al-Jazira. M. Attaf a énuméré les dossiers de la mémoire, de la mobilité, de la coopération économique, des essais nucléaires français dans le Sahara algérien et celui de la restitution de l’épée ainsi que le burnous de l’émir Abdelkader.
Alors même que « le président devait se rendre au château d’Amboise où était emprisonné l’émir Abdelkader (…) les autorités françaises ont refusé (de restituer l’épée et le burnous de l’émir) argumenter la nécessité d’une loi »a dit le ministre.
« Nous continuons à travailler »
Concernant les essais nucléaires français, M. Attaf a déclaré que l’Algérie exigeait « une reconnaissance des dommages causés » ainsi que « des indemnisations ». Entre 1960 et 1966, la France a procédé à dix-sept essais nucléaires sur les sites de Reggane, puis d’In Ekker, dans le Sahara algérien. Des documents déclassifiés en 2013 ont révélé des retombées radioactives importantes qui s’étendaient de l’Afrique de l’Ouest au sud de l’Europe.
« Nous ne sommes pas parvenus à des accords sur cinq grands et lourds dossiers. Mais nous continuons à travailler dessus »a réitéré le ministre en soulignant que les rencontres entre les responsables des deux pays se poursuivent pour préparer cette visite d’Etat.
Début août, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré que sa venue en France était « toujours exécuté » mais dépendait « du programme » de l’Elysée, précisant qu’une « visite d’Etat a des conditions » et « n’est pas une visite touristique ».
Le séjour, programmé d’abord début mai, avait été rapporté en juin, les Algériens craignant qu’il ne soit gâché par les manifestations du 1euh mai contre la très contestée réforme des retraites en France, selon des sources concordantes. Cette visite devait consacrer l’embellie entre les deux pays après de nombreuses crises diplomatiques.
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