Le Premier ministre de facto Ariel Henry vient de procéder à la révocation de Jeantel Joseph directeur général de l’Agence nationale des aires protégées (ANAP), qui dirige les agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP).
Quelle sera la suite de cette révocation qui illustre clairement que le Premier ministre se sent menacé et joue le tout pour le tout pour sauver ses arrières et conserver le pouvoir mal acquis que le peuple lui demande de lui remettre.
Ariel vient de commettre une attaque pas seulement contre la BSAP mais également contre le peuple qui depuis la construction du canal d’irrigation sur la rivière Massacre, est en alliance avec Jeantel Joseph.
N’est-il pas évident de rappeler que l’affrontement entre Ariel et Jeantel avait commencé à propos de la construction du canal. Quand le ministre de l’environnement James Cadet, déclare dans une correspondance à Jeantel « la présence des agents de la BSAP représente une menace pour la sécurité nationale ». C’était clairement une façon pour le Premier ministre Ariel de forcer la démobilisation des agents de la BSAP qui surveillaient les travaux de construction du canal sur la Rivière Massacre. Projet impopulaire que Jeantel a catégoriquement refusé tout en profitant de le dénoncer comme un acte de trahison du gouvernement à l’égard du peuple et du pays en particulier.
Depuis lors, il y a une guerre froide entre le pouvoir et la direction de la Bsap que la présence de Guy Philippe en alliance avec le peuple va contribuer à dégénérer davantage. Et dans la même veine, la BSAP elle-même suite à sa participation active sur le Canal entamait une relation d’amour avec la population haïtienne et même la diaspora qui lui a apporté de grands soutiens. En ce sens, Ariel nat-il pas lui-même-accéléra le mouvement de son déchoucage en mettant de l’huile dans le moteur en marche de la révolution.
Le reproche de la population au gouvernement, pourquoi donc, il laisse en paix les gangs qui les terrorisent, les assassins, les kidnappe et fait feu de tout bois pour mettre fin aux agents de la Bsap qui avec leurs faibles moyens apportent leur solidarité agissante aux masses populaires ?
Au moment où le gouvernement de facto publiait dans le journal officiel du pays, Le Moniteur, l’arrêté mettant fin au service du directeur de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), Jeantel Joseph, ce dernier était dans les rues de Hinche au milieu d’une foule immense de manifestants, accompagné des agents de la BSAP, exigeant le départ du Premier Ministre Ariel Henry en l’appelant à démissionner avant le 7 février 2024 . Par ailleurs, une commission composée de cinq membres a été mise en place par le pouvoir de facto pour restructurer l’agence.
Dans plusieurs villes du pays, la BSAP entre en rébellion ouverte contre le gouvernement et manifeste actuellement les armes à la main dans les rues du pays.
Par ailleurs, de grandes manifestations populaires ont été annoncées pour le mercredi 24 janvier 2024 dans plusieurs villes du pays aussi bien qu’à la capitale, Port-au-Prince.