Ariel Henry s’installe dans l’attentisme pour 2024 et veut ouvrir son gouvernement à l’opposition. Il menace encore de prendre la voie de l’organisation des élections.
Le premier ministre accompagné du ministre des affaires étrangères, Jean Victor Généus et d’autres ministres a reçu, ce jeudi 14 décembre, les salutations officielles du Corps diplomatique, des représentants du secteur privé, des patrons de presse à la Villa d’accueil. Dans un discours prononcé en la circonstance, pour échanger des vœux, le chef du gouvernement a notamment exprimé sa gratitude pour toute l’aide que la communauté internationale a apportée au pays dans les moments difficiles.
Si l’année dernière le Premier ministre Ariel Henry avait réaffirmé sa volonté d’organiser des élections en 2023, cette année il n’a pris aucun engagement ni fait de promesses en s’adressant à ses invités. Comme il l’avait dit après sa participation à l’assemblée générale de l’ONU, le PM évoque encore l’idée d’avancer seul vers les élections. « Nous avons mis deux longues années à chercher à convaincre l’ensemble des parties incarner. Maintenant il faut aller de l’avant et créer les conditions pour redonner la parole au peuple souverain qui aura le dernier mot dans le choix de ses futurs dirigeants », dit M. Henry.
Par rapport à l’échec des dernières négociations initiées par la CARICOM, Ariel Henry de façon moins virulentes, a pointé du doigt l’autre camp. Le premier ministre dit avoir donné l’assurance au groupe des personnalités de la CARICOM, qu’il va continuer de discuter avec toutes les parties, même les plus irréductibles dans le souci de trouver un consensus minimal pour sortir le pays de cette crise multiforme.
Dans ce discours, le chef du gouvernement a encore sorti une vielle rengaine en affirmant qu’il est prêt à accorder des postes aux membres de l’opposition au sein de son gouvernement. Il a dit qu’il veut impliquer plus d’acteurs dans la gestion de cette période intérimaire, en d’autres termes, il veut ouvrir son gouvernement dans le souci d’inclure des membres de l’opposition pour des postes au sein du gouvernement , en associant les acteurs qui le souhaitent à tous les niveaux.
Par ailleurs, Ariel Henri a fait savoir qu’Haïti traverse des épreuves difficiles. Il dit croire que le pays verra bientôt la fin du spectre de l’insécurité avec l’aide de la mission multinationale de sécurité.
« Nous sommes confrontés, ajoute-t-il, à des défis complexes, que ce soit sur les plans politiques économiques, sociaux, sécuritaires et environnementaux. C’est un moment difficile qui a mis à rude épreuve notre résilience. Nous savons que nous pouvons compter sur les pays amis de la communauté internationale, qui continuent de nous apporter un soutien significatif dans notre quête de stabilité et de bien-être pour nos concitoyens. »
A lire aussi :
La BRH s’est associée avec CEDEL Haïti pour réaliser la 10ème édition du Forum de l’Entrepreneuriat