Ce jeudi 29 février 2024, Port-au-Prince sombre dans le chaos alors que l’aéroport Guy Malary est pris pour cible par des gangs armés. La compagnie aérienne American Airlines a dû reporter ses vols vers la capitale haïtienne, témoignant de la gravité de la situation.
Vingt ans après la démission spectaculaire de Jean-Bertrand Aristide en 2004, Haïti est de nouvelle plongée dans l’incertitude. Les rues de Port-au-Prince sont le théâtre de violences, avec des habitants cherchant désespérément à fuir les affrontements entre gangs. Des rapports font état des victimes touchées par des tirs, actuellement pris en charge dans les hôpitaux de la ville.
En milieu de journée, le centre-ville a été pris en otage par les bandits, sémant la terreur en tirant dans toutes les directions et incendiant des habitations. Pendant ce temps, le Premier ministre de facto Ariel Henry est hors du pays pour solliciter le déploiement de troupes kenyanes afin de « rétablir l’ordre ».
Cette escalade de la violence pourrait justifier la demande de M. Henry, soutenue par l’ONU dans le cadre de la résolution 2699. La communauté internationale assiste à la dégradation de la situation en Haïti, tandis que les autorités de facto sont accusées de vouloir entretenir cette crise sans précédent avec les gangs en action jeudi.
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