LLe ministre de l’éducation nationale Augustin Antoine a annoncé le mardi 6 août 2024. dans une conférence de presse en présence du Premier ministre Garry Conille, que l’ouverture des classes pour l’année scolaire 2024-2025 aura lieu le mardi premier octobre 2024 prochain.
Cette ouverture selon lui aura lieu sur le thème retenu par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) : « Restaurer l’autorité de l’école ».
Dans son exposé le ministre a conseillé que « L’école doit être un ciment, un garant. Et c’est ce garant, qui permettra à tout le monde de faire un cheminement dans la vie. Ce qui signifie que les professeurs doivent être présents dans les salles de classe. Mais, il faut aussi que l’État les paye, et à l’heure ».
Est-ce dans cet esprit d’apprendre que les forces kényanes mille fois mieux payées que les policiers et militaires haïtiens ont jugé bon d’apprendre quelque chose pouvant sans doute les aider en Haïti ?
C’est ainsi que le lundi 5 août 2024, le commandant des troupes kényanes de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, Godfrey Otunge, a pris la résolution de renforcer les capacités linguistiques et interculturelles de ses troupes en les envoyant en classe d’école pour apprendre le créole et le français.
Cet enseignement du Créole et du Français est mis en œuvre en partenariat avec l’Institut français en Haïti. Ce programme d’éducation linguistique pour les forces kenyanes est un projet bien huilé qui sera conduit par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le Ministère français des affaires étrangères pour améliorer la performance de tout le personnel de la mission, ainsi que son interaction avec le pays hôte, afin de développer une relation de confiance.
Vous voyez combien ils ont de la chance ces Kenyans ? Ils sont payés pour apprendre d’autres langues. Combien d’ouvriers haïtiens vivant dans la misère abjecte dans leur propre pays n’ont pas cette opportunité d’apprendre l’abcd, sans oublier les policiers haïtiens qui n’ont jamais reçu aucun encouragement ni une assistance à la connaissance ?
La Mission multinationale d’appui à la sécurité est très satisfaite de cette démarche et a indiqué qu’ « À l’avenir, la barrière de la langue sera une chose du passé. Car, les policiers seront habilités, avec des compétences et des connaissances pour communiquer et interagir avec les haïtiennes et haïtiens locaux, qui les ont accueillis dans le pays ».