Depuis 36 ans, on nous met en garde contre le fait de prononcer son nom trois fois. Après des décennies de teasers et d’annonces trompeuses et générées par l’IA, le moment est venu pour Betelguise de choquer, de dégoûter et de divertir à nouveau. Beetlejuice BeetlejuiceTim Burton nous offre une suite décente au classique bien-aimé. Bien que le film soit un peu inégal, le casting de premier plan, dont Winona Ryder, Michael Keaton, Catherine O’Hara et Jenna Ortega, offre des performances hystériques et captivantes.
Dans un nouveau chapitre, une tragédie frappe la famille Deetz lorsque le patriarche Charles meurt dans un accident bizarre Beetlejuice Le style décalé de l’univers. Lydia (Ryder), Délia (O’Hara), et la fille adolescente maussade de Lydia, Astrid (Ortega), retournent à Winter River pour honorer leur défunt membre de la famille et régler les affaires concernant leur maison. Les choses se compliquent encore plus lorsque Lydia, désormais une médiatrice fantôme renommée apparentée à un mélange entre Zak Bagans et The Warrens, continue d’halluciner l’exorciste bio excentrique. Cela crée une tension supplémentaire pour Astrid, qui pleure toujours la mort de son père tout en en voulant à sa mère d’avoir donné la priorité aux questions fantomatiques sur elle.
Critique de « Beetlejuice »
Pendant ce temps, dans l’au-delà, Betelguise (Keaton) est devenu un serviteur fidèle dans l’un des nombreux départements de l’au-delà. Cependant, il se retrouve rapidement en fuite devant Delores (Monica Bellucci), une créature mystérieuse qui aspire les âmes et qui ne reculera devant rien pour atteindre le démon. Les chemins de Lydia et Betelguise se croisent à nouveau et elles doivent travailler ensemble pour fuir Delores et un acteur mort-vivant devenu policier, Wolf Jackson (Willem Dafoe), qui est mort dans un accident de tournage impliquant une vraie grenade (une référence humoristique en soi).
Burton donne le coup d’envoi Beetlejuice Beetlejuice avec trois histoires parallèles tournant autour de l’amour obsessionnel, du chagrin et des croyances paranormales, ce qui peut être un peu désorientant et chaotique. Cependant, si vous restez attentif, ces fils convergent finalement dans un effrayant acte final. Avant cela, Burton plonge dans le passé d’Astrid et ses réflexions sur la carrière inhabituelle de sa mère, tout en présentant les sentiments naissants d’Astrid pour un ami nouvellement rencontré. Beetlejuice Beetlejuice explore également la relation tendue de la fille avec le personnage de Ryder, elle reflète les interactions de l’adolescente Lydia avec Delia dans le film d’origine de 1988. Même dans la suite, il y a un moment où Delia l’appelle avec humour « karma ».
C’est fantastique de voir Winona Ryder reprendre son rôle de la fille gothique que nous aimons depuis 1988. Les scénaristes Alfred Gough et Miles Millar montrent comment Lydia a évolué jusqu’à l’âge adulte, reflétant la façon dont l’individualité et les particularités de l’enfance persistent parfois plus tard dans la vie. Le film souligne que nous ne sommes pas obligés d’abandonner ce que nous aimons en grandissant. Michael Keaton, lui aussi, est aussi fougueux que jamais dans son retour en tant que Betelguise. Son enthousiasme est palpable dès la toute première scène, qu’il soit ravi de revoir Lydia ou complètement terrifié par l’arrivée de Delores. Même si l’humour est peut-être plus léger que par le passé, le portrait de Keaton reste irrésistiblement divertissant. O’Hara est tout aussi remarquable, apportant une nouvelle impertinence et un penchant encore plus fort pour le drame qu’auparavant.
Dans le casting de soutien, Justin Theroux a peut-être livré une performance solide, mais son personnage de Rory est une présence frustrante, principalement conçue pour causer des ennuis et de la misère aux femmes qui l’entourent. Nous avons déjà vu cela à de nombreuses reprises dans de nombreux films, c’est pourquoi cela semble inutile. Le récit aurait pu être plus serré sans l’interférence constante de Rory. D’un autre côté, Willem Dafoe fait mouche, et le portrait de Delores par Monica Bellucci dégage une touche de Sally de L’Étrange Noël de Monsieur Jack.
Si vous recherchez la nostalgie, vous pourriez être déçu, car Beetlejuice Beetlejuice se concentre davantage sur de nouvelles intrigues plutôt que de revisiter les anciennes. Burton apporte un style de réalisation similaire mais incorpore de nouveaux éléments, notamment des séquences d’animation en pâte à modeler. Le film relie les générations avec ses nouvelles prises de vue et ses personnages appréciés, car les fans peuvent s’enthousiasmer pour le nouveau film, nous rappelant l’enthousiasme d’Astrid pour le film de Mario Bava Tuer bébé tuer.
Cette suite tant attendue saura plaire à certains et laissera d’autres moins impressionnés. Néanmoins, la passion pour le classique de 1988 et pour le genre transparaît dans chaque scène. Les acteurs donnent le meilleur d’eux-mêmes malgré quelques lacunes scénaristiques, et le retour dans l’au-delà, ainsi que le retour du célèbre bio-exorciste, restent tout à fait divertissants.
Note : B
Beetlejuice Beetlejuice
Après une tragédie familiale, trois générations de la famille Deetz reviennent chez elles à Winter River. Toujours hantée par Beetlejuice, la vie de Lydia bascule lorsque sa fille adolescente, Astrid, ouvre accidentellement le portail de l’au-delà.