Aperçu:
Comme prévu, les 400 premiers policiers kenyans sur les 1000 promis par le gouvernement kenyan pour participer à la mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en Haïti sont arrivés mardi. Ces officiers seraient prêts à contribuer à lutter contre la violence des gangs et à rétablir la stabilité dans le pays. Les troupes, dirigées par le secrétaire principal kenyan à la sécurité intérieure, Raymond Omollo, ont été reçues par le haut commandement de la Police nationale haïtienne.
PORT-AU-PRINCE — Les 400 premiers policiers kenyans déployés dans le cadre de la mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) autorisée par l’ONU et visant à contribuer au rétablissement de la paix et de la stabilité sont arrivés en Haïti ce mardi. Ces officiers, qui seront renforcés par des policiers et des soldats supplémentaires venus d’autres pays, provenaient d’une force d’élite dotée d’une expertise dans les opérations anti-gangs et la police de proximité.
A leur arrivée, les policiers kenyans, dirigés par Raymond Omollo, secrétaire principal à la sécurité intérieure du Kenya, ont été reçus par le haut commandement de la PNH. Après avoir été accueillis sur le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, ils ont rejoint leur base inachevée.
Ce déploiement marque le début d’une mission plus vaste impliquant 1 000 officiers kenyans et au moins 1 500 forces d’autres pays, comme le Bénin, le Tchad, le Bangladesh, la Jamaïque, le Belize et les Bahamas. La mission MSS dirigée par le Kenya vise à renforcer la PNH dans ses opérations, à sécuriser les infrastructures de l’État et à assurer la libre circulation des personnes et des biens à travers le pays, en particulier dans la capitale haïtienne et ses environs, qui sont contrôlés par des gangs armés depuis le début. 80%-90%.
Alors que les officiers débarquaient de leur avion, les rues de Port-au-Prince bourdonnaient d’impatience. L’espoir était que cette mission s’intégrerait parfaitement aux efforts de sécurité locaux et soutiendrait la Police Nationale (PNH) dans le rétablissement de l’ordre et de la stabilité en Haïti.
Jusqu’à cette arrivée, le déploiement de la force kenyane avait été suspendu en raison de
quelques défis. Initialement convenu en octobre 2023 lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU l’a approuvé, le déploiement s’est heurté à des difficultés juridiques, financières et logistiques, notamment une décision de la Haute Cour du Kenya jugeant le plan inconstitutionnel en raison de l’absence d’accords de réciprocité entre le Kenya et Haïti.
A la veille du débarquement des troupes, le Premier ministre haïtien Garry Conille a salué la détermination du gouvernement kenyan et de son peuple pour leur engagement à soutenir Haïti dans sa lutte contre une insécurité de longue date. « Le Gouvernement et le peuple haïtien souhaitent que cette mission multinationale soit la dernière qui contribue à stabiliser le pays pour le renouvellement de son personnel politique et le retour à une démocratie effective. Vive la solidarité entre les peuples ! Vive Haïti », a écrit le Premier ministre Conille sur son compte X le 24 juin.