Par Dr Dumorney Dichmy
Fort Lauderdale le 16 novembre 2023
La scène musicale haïtienne est le témoin d’un débat artistique enflammé opposant le groupe emblématique ZAFEM à l’émergence de Djoulie, une artiste aux talents douteux. Cette querelle transcende la simple rivalité entre artistes pour soulever des questions cruciales sur la préservation de la qualité artistique et de l’héritage musical haïtien.
Depuis quelques temps, ZAFEM s’est affirmé comme un pilier de la musique haïtienne, captivant les auditeurs par la qualité exceptionnelle de sa musique et la profondeur de ses paroles. Le groupe a redéfini les normes de l’industrie en proposant un répertoire imprégné d’émotion et de poésie, faisant de lui un ambassadeur de l’authenticité musicale haïtienne. Ainsi, leur décision de ne pas partager la scène avec Djoulie ne relève pas seulement d’une réaction émotionnelle, mais plutôt d’une défense légitime de l’intégrité artistique.
Djoulie, en revanche, n’a pas encore fait ses preuves sur la scène musicale haïtienne. Son absence d’enregistrement officiel par le ministère de la culture haïtien souligne son statut précaire dans l’industrie musicale. Fraîchement installé aux États-Unis, elle n’a pas encore obtenu le statut nécessaire pour exercer légalement son art. Ces éléments questionnent sa légitimité en tant qu’artiste et mettent en lumière la nécessité de préserver la scène musicale haïtienne des intrusions non qualifiées.
Bien que les réseaux sociaux soient enflammés à la suite de la décision de ZAFEM, il est essentiel de comprendre que cette n’est pas motivée par la réaction, comme l’affirme Carel Pedre. Au contraire, elle est guidée par la volonté de protéger l’intégrité de la musique haïtienne. La discrimination aurait lieu si Djoulie était exclue en raison de critères injustes tels que la race, la religion ou le genre. Cependant, la décision de ZAFEM repose sur des critères artistiques et professionnels, visant à maintenir un standard élevé dans l’industrie.
Il est impératif de reconnaître et de célébrer les artistes qui contribuent positivement à la richesse culturelle d’Haïti. En soutenant des groupes comme ZAFEM, qui incarnent l’excellence musicale, nous préservons la tradition artistique haïtienne pour les générations futures. La musique a le pouvoir de transcender les frontières et de laisser un héritage durable, et c’est la responsabilité de chacun de veiller à ce que cet héritage soit préservé avec soin. La décision de ZAFEM est un appel à la préservation culturelle, à la protection d’une identité musicale qui a résisté à l’épreuve du temps, et à la promotion d’un art de qualité qui continue à inspirer et à émouvoir.
Dr Dumorney Dichmy