Jimmy Cherizier, un ancien policier devenu chef de gang brutal connu sous le nom de « Barbecue », a orchestré une évasion massive de prison, libérant près de 3 700 détenus et consolidant son pouvoir en tant que menace majeure pour la stabilité d’Haïti, selon Le métro.
Cherizier, qui dirige une puissante alliance de gangs appelée G9 Family and Allies, est depuis longtemps accusé de violences horribles. Il aurait gagné son surnom pour sa brutalité, qui consiste notamment à brûler vifs ses rivaux. Des rapports affirment qu’il a orchestré le massacre de La Saline en 2018, où plus de 70 personnes ont été tuées et des centaines de maisons détruites, selon le média
Malgré des accusations de violations des droits de l’homme, Cherizier a obtenu un certain soutien en se présentant comme un protecteur des pauvres. Cependant, les critiques estiment qu’il s’agit d’un écran de fumée destiné à contrôler les entreprises locales par le biais de l’extorsion.
Après son renvoi de la police, Chérizier a formé le G9, accusé de nombreux massacres de civils ces dernières années. Certains prétendent qu’il existait un pacte secret entre Chérizier et l’ancien président, permettant au G9 d’opérer en toute impunité en échange du maintien de l’ordre.
L’assassinat du président en 2021 a plongé Haïti dans un chaos encore plus grand. Des gangs, dont le G9, contrôlent désormais la majeure partie de la capitale, Port-au-Prince, la transformant en une dangereuse expansion d’enlèvements, de meurtres et de viols. Cette violence est aggravée par les pénuries alimentaires, les épidémies et les crises énergétiques.
La récente évasion orchestrée par Chérizier témoigne d’une dangereuse escalade. Les autorités craignent que les détenus libérés ne renforcent davantage les rangs des gangs et n’aggravent la situation déjà désastreuse en Haïti.
Cherizier est l’un des cinq chefs de gang soumis aux sanctions de l’ONU et des États-Unis. Les effets de ces sanctions restent flous.