Face à la montée du phénomène de l’insécurité en Haïti, des étudiants de l’UEH appellent les autorités haïtiennes à assumer leurs responsabilités.
La situation sécuritaire du pays ces derniers temps, concerne tous les secteurs de la vie nationale. Des gangs armés ne cessent de terroriser la population haïtienne, notamment à Port-au-Prince et ses zones avoisinantes. Face à la montée de ce phénomène, des étudiants de l’Université d’État d’Haïti pressent les autorités haïtiennes à assumer leurs responsabilités.
Johanna Poliard, étudiante à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE) interrogée sur ce sujet a évoqué les membres du Conseil Présidentiel de Transition qui ne manifestent aucune volonté pour changer la situation qui devient alarmante.
« Comment comprendre qu’actuellement, les membres du CPT sont dans une lutte en vue de satisfaire leurs intérêts personnels tout en ignorant la souffrance de la population haïtienne ? Sincèrement, ils sont tous malhonnêtes”
Elle invite tous les étudiants de la capitale, notamment ceux de l’UEH, à s’engager dans la lutte contre l’insécurité. Considérant que la classe estudiantine n’a pas les moyens pour faire face aux gangs, Johanna Poliard invite les étudiants à fouler le macadam en vue de dénoncer les membres du CPT qu’elle considère comme des « Conzé ».
Outre cette étudiante à la FDSE, Juno7 a également rencontré Cliff Steevenson Mérilien, étudiant à l’Institut d’Etudes et de Recherches Africaines d’Haïti (IERAH). Également interrogé sur ce phénomène, Cliff se dit révolté en constatant la montée en puissance de l’insécurité.
« Sans doute, c’est pour la première fois que le pays fait face à cette situation, alors que nous sommes à l’aire du développement »
Selon lui, cette situation doit être résolue le plus vite possible, et pour arriver à cela, il souligne qu’il faut y avoir des changements au sein de l’institution policière. « Il faut des changements au plus haut niveau de la Police Nationale d’Haïti et également un vetting, parce que ce n’est plus une nouvelle qu’il ya des policiers qui ont des liens étroits avec des chefs de gangs » at-il martelé. Ce poste est également partagé par James St Fort, étudiant à la Faculté des Sciences Humaines.
Par ailleurs, James St Fort invite les autorités compétentes à mettre un nouveau Directeur Général non issu de la classe politique haïtienne à la tête de la PNH. «Parfois, des acteurs de la classe politique présentent de mauvaises actions mais ils ont une couverture au sein de l’institution policière qui leur donne la possibilité de circuler librement» précise-t-il en déclaré que cette situation est également présente au sein du système judiciaire haïtien.
Il faut souligner que depuis la montée de l’insécurité à Port-au-Prince, les facultés de l’Université d’État d’Haïti l’Université d’État d’Haïti (UEH) ne peuvent fonctionner normalement. Des individus armés ont vandalisé plusieurs d’entre elles. Jusqu’à ce jour, aucun signal n’est envoyé par les autorités en vue de mettre un terme à ce phénomène. Le Conseil Présidentiel de Transition qui devrait fonctionner au Palais National ne peut fréquenter la zone et est obligé de se loger à la Villa d’Accueil à Musseau.
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