Lancement du pôle de développement de l’Artibonite, le Président de l’Association des Entrepreneurs de l’Artibonite (AEA) trace la voie du développement
En inaugurant aujourd’hui, le 19 janvier 2024, les activités du pôle de développement de l’Artibonite, nous brisons une glace, un mur qui sépare l’entrepreneuriat, la Société et l’université dans ce département, le plus grand physiquement, le deuxième démographiquement, du pays. Nous formons une alliance immatérielle pour construire un partenariat public-privé solide. Nous constituons un laboratoire pour transformer les idées en projets, les projets en entreprises et activités utiles à la création, la distribution de la richesse, au développement des capacités de l’homme artibonitien et de tout être vivant dans cet espace géographique.
Nous offrons une autoroute à celles et à ceux qui croient que l’investissement doit être une responsabilité partagée, que le bien-être doit être associé à l’espace vital, et que personne ne peut prétendre être heureux quand l’autre ou les autres ont faim, ne peuvent se faire soigner, se loger décemment ni s’offrir la formation qu’ils désirent, ni les moments de loisir méritoires, ni non plus s’en remettre à autrui pour aspirer à ces bienfaits. Le sens de l’autonomie est indispensable au progrès humain. Il doit devenir une passion de tous les âges, de toutes les générations.
C’est ainsi qu’il servira de moteur à l’amélioration du cadre de vie et propulsera la pensée vers l’originalité qui enrichit le patrimoine de l’humanité. Notre développement ne peut se concevoir selon un schéma linéaire imité des autres. Aujourd’hui, nous devons nous poser des questions fondamentales et y répondre sans dogmatisme.
Que faire des 3 milliards de dollars américains du transfert de nos sœurs et frères vivants à l’étranger ? Comment exploiter nos ressources propres ? Quelle valeur attribuer à nos patrimoines ? Comment transformer les inégalités qui détruisent notre nation depuis sa fondation ? Quel rôle attribuer à l’aide internationale ? Doit-on établir des priorités ?
En conclusion, je rejoint Pierre Jacquet qui, dans un article du 19 janvier 2009 du journal Le Monde, souligne justement ceci : « Le développement économique n’est pas une affaire d’éducation, de santé ou d’infrastructures mais de tout cela expliqué. , puisque ce sont les effets externes et les rendements croissants générés qui font fonctionner l’ensemble. Plus que l’antériorité, c’est la simultanéité et la synergie des investissements qui comptent. » Que cela soit bien compris pour éviter des distorsions !
Gonaïves le 19 janvier 2024
Pierre Robert Auguste
Président, Association des Entrepreneurs de l’Artibonite (AEA)