La Corée du Nord a annoncé vendredi avoir procédé à un test de son système d’armes nucléaires sous-marines, baptisé « Haeil-5-23 », en réponse aux exercices maritimes conjoints impliquant la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon.
L’essai, effectué en mer de l’Est, marque le quatrième exemple signalé de développement par la Corée du Nord du véhicule sous-marin sans pilote (UUV) « Haeil », qui aurait été conçu pour être équipé d’ogives nucléaires tactiques.
L’agence de presse centrale coréenne (KCNA) a rapporté l’essai sans préciser la date ni fournir de détails sur les spécifications de l’arme. Cette décision est considérée comme une réponse aux exercices navals de cette semaine, dénonçant notamment l’implication d’un porte-avions nucléaire américain comme une « hystérie de confrontation imprudente ».
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Un porte-parole anonyme du ministère nord-coréen de la Défense nationale a déclaré : « La posture de lutte nucléaire sous-marine de notre armée est en train d’être renforcée et ses diverses actions de réponse maritimes et sous-marines continueront à dissuader les manœuvres militaires hostiles des marines américaines et de leurs alliés. alliés. »
Le Haeil UUV, présenté au public en Mars l’année dernière, a subi des dizaines de tests depuis 2012, selon la Corée du Nord. Elle est décrite comme une torpille manœuvrable, capable de détruire les groupes d’attaquants navals et les principaux ports opérationnels de l’ennemi, équipée d’ogives nucléaires tactiques.
Alors que les affirmations de la Corée du Nord sont accueillies avec scepticisme par l’armée sud-coréenne, qui les juge « exagérées et manipulées », et par les experts externes, le récent essai du Haeil-5-23 suscite des inquiétudes dans le contexte des tensions géopolitiques actuelles. L’ambiguïté entourant la classification de l’UUV – qu’il s’agisse d’un « drone d’attaque nucléaire », d’un « véhicule sous-marin sans équipage (UUV) » ou d’une « torpille nucléaire à longue portée/longue endurance » – ne contribue guère à apaiser le malaise international.
Lors du dernier test rapporté en avril, le Haeil-2 aurait parcouru 1 000 km en près de trois jours en mer.