La Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) exprime sa profonde préoccupation face à la situation chaotique qui traverse actuellement le pays. Depuis le 29 février 2024, de nombreuses infrastructures publiques ont été attaquées, avec une perte apparente de contrôle de la part de la police nationale dans la zone métropolitaine. Les principales prisons ont été vides, entraînant la fuite de milliers de détenus et la vulnérabilité de ceux qui restent. Des attaques contre l’aéroport international Toussaint Louverture ont également été signalées.
La FBH dénonce vigoureusement ces actions violentes perpétrées par des bandes armées et coordonnées, causant un nombre indéfinissable de victimes parmi les forces de l’ordre et la population.
Les autorités publiques sont tenues pour responsables de cette débâcle, alors que les responsables gouvernementaux sont absents, inaudibles et déconnectés des réalités de la population.
Depuis l’assassinat du Président Jovenel Moïse, le Premier Ministre intérimaire le pays sans mandat ni cadre légal, alors que la situation n’a arrêté de se détériorer ces derniers mois.
La FBH appelle les forces vives du pays à trouver de nouvelles voies vers la paix et la démocratie, soulignant que le Premier ministre Ariel Henry et son équipe ne sont plus compétents pour diriger dans cette situation. Malgré ces défis, elle insiste sur la nécessité de préserver l’État de droit et d’entreprendre des efforts pour reconstruire l’avenir du pays.
Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) Note de presse 05 mars 2024
La Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) est extrêmement préoccupée par la situation chaotique qui se développe actuellement en Haïti.
L’effondrement de l’Etat a atteint un nouveau palier. Depuis le jeudi 29 février 2024, et dans la continuité d’un mouvement débuté depuis plusieurs mois, de nombreuses infrastructures publiques sont attaquées. La police nationale semble avoir pratiquement perdu le contrôle de la zone métropolitaine.
Des dizaines de commissariats ont été saccagés et incendiés, les deux principales prisons du pays vidé. Des milliers de détenus ont pris la fuite dans des conditions particulièrement confuses ; des dizaines semblent avoir été tués, ceux qui ont décidé de ne pas s’enfuir se retrouver en situation de grande vulnérabilité. L’aéroport international Toussaint Louverture subit jusqu’à présent des attaques d’envergure.
La Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) dénonce ces actions violentes portées par des gangs lourdement armés et manifestement coordonnés, qui ont fait et font encore à chaque heure un nombre indéfinissable de victimes parmi les forces de police et la population.
Les autorités en charge des affaires publiques sont comptables de la débâcle actuelle. Absents du pays, les principaux responsables du gouvernement intérimaire sont inaudibles, incohérents, déconnectés des tourments dans lesquels est plongé le peuple.
Depuis l’assassinat du Président Jovenel Moïse, le Premier ministre intérimaire dirige les affaires publiques sans mandat, sans contrepouvoir, sans cadre légal. Durant ces trente-deux mois, la situation n’a cessé de se dégrader. Depuis le 7 février 2024, « l’accord de consensus » sur la base sur laquelle le gouvernement s’appuyait pour légitimer son pouvoir est caduc ; plus aucun cadre ne délimite ses attributions, ses engagements, ses échéances.
La Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) invite les forces vives de la Nation à faire preuve de courage et d’imagination pour esquisser de nouvelles voies vers le rétablissement de la paix et de la démocratie. Le Premier Ministre Ariel Henry et son équipe doivent reconnaître aujourd’hui que leur place n’est plus sur ce chemin. En dépit de ces temps sombres, le peuple haïtien ne doit pas oublier que l’État de droit est une conquête chèrement acquise. Il faut encore se battre pour en préserver les acquis et se projeter pour reconstruire l’avenir.
La poste La Fédération des Barreaux d’Haïti déclare l’accord du 22 décembre 2022 « caduc » et exhorte Ariel Henry à se retirer de la Primature apparu pour la première fois sur Rezo Nòdwès.