L’embryon de l’Armée du Président assassiné Jovenel Moise réclamait deux (2) hélicoptères et deux (2) chars d’assaut pour lutter efficacement contre les groupes armés communément appelés « bandits », le Gouvernement des États-Unis s’y opposait ; pour leur part, les politiciens restavekle secteur privé des affaires, l’université, le secteur religieux, ne pipèrent mot et s’accommodèrent de la requête du gouvernement de transition d’Ariel Henry qui réclamait de l’organisation des Nations unies la venue d’une force multinationale au pays de Jean-Jacques Dessalines.
Par naïveté et par absence de clairvoyance politique, et face à la passivité de la Police Nationale d’Hayti, les victimes de la zone métropolitaine se laissent emporter par une fièvre d’occupation du territoire. Les élites économiques et politiques traditionnelles capitulentes face à l’impérialisme américain.
Les victimes des groupes armés seront vite déçues et comprendront que la solution à la crise Haytienne passe par la participation des masses populaires organisées et conscientisées dans les affaires politiques de la nation.
Le journal Le Nouvelliste a révélé dans l’Accord sur le statut de la Mission : Le gouvernement haïtien reconnaît « le droit de la MMAS et de ses contractuels d’importer, par la voie maritime, aérienne ou terrestre la plus aisée et directe, en franchise de droits, de taxes, de redevances et autres charges, sans autre interdiction ni restriction, des équipements, des provisions, des fournitures, du carburant, des matériaux et autres biens, y compris des pièces de rechange et des moyens de transport, destinés à l’usage exclusif et officiel de la MMAS ».
Dans ce document, Haïti accepte d’établir, dans les meilleurs délais, à des fins d’appui au MMAS, des installations temporaires de douane destinées à la mission dans des lieux pratiques pour cette dernière et n’ayant pas été précédemment désignés comme ports d’entrée officiels en Haïti. Le pays reconnaissait également le droit d’établir, de maintenir et d’exploiter des économats au siège de la MMAS, dans ses camps et à ses postes au bénéfice du personnel de la MMAS. « Ces économats peuvent fournir des biens de consommation et d’autres articles à définir et à signaler à l’avance au gouvernement. Le (la) commandant(e) de la mission prend les mesures nécessaires pour éviter tout abus de ces économats et toute vente ou revente de ces biens à des personnes autres que le personnel de la MMAS et tient compte des observations et demandes du gouvernement concernant l’exploitation des économats », précisez l’accord.
Mais c’est la compagnie canadienne GardaWorld Fédéral Services LLC qui a raflé le premier contrat de 30 millions cinq cent mille dollars US pour la sécurité de la base nouvellement aménagée pour la force Multinationale d’appui à la sécurité en Hayti sous l’égide de FAR16.505(b)(2).
Le Pentagone, département américain de la défense, a publié un appel d’offres pour une compagnie d’internet à haut débit capable de supporter 1 400 clients et une autre compagnie commerciale pour des services d’hygiène à la force multinationale pour des pâtes dentifrices, shampoings, brosses à dent, crème pour la peau (lotion) et de lits pour héberger 1 300 clients.
Le service de nettoyage à sec coûtera 150 $ US par personne chaque semaine, les chauffeurs de poids lourd gagneront jusqu’à 1 800,00 $ US et peuvent sous-traiter au contractant Haytien pour 100,00 $ US.
L’État haïtien avait procédé à la démolition des maisons privées à proximité de l’aéroport international de Mais Gâté pour faciliter la construction de la station (base) pour les forces policières et militaires de la mission de soutien à la sécurité MSS telle que définie dans la résolution du conseil de sécurité des Nations Unies. Le chef de la mission sera un commissaire de police du Kenya, secondé par un lieutenant jamaïcain.
Quelle leçon doit-on tirer de cette nouvelle occupation ? Tous les droits du peuple Haytien sont violés, la constitution de 1987 est bafouée une fois de plus, et les policiers et militaires occupants jouissent d’une immunité totale et ne sont pas justiciables envers l’État Haytien.
L’État haïtien a perdu sa capacité à assurer la défense du territoire national et de la population, le PHTK et les membres du CIRH ont tout fait pour réclamer une force multinationale sur le territoire national pour les protéger de la colère populaire pour les crimes politiques , économiques, financiers et de droit commun perpétrés contre le peuple haïtien. L’essence de cette nouvelle occupation sera de protéger les dilapidateurs des fonds de la CIRH et du programme PetroCaribe tant du secteur public que privé allié à une mafia internationale sous la haute protection de la Clinton Global Initiative.
L’avant-garde progressiste de la lutte de libération nationale a une mission historique de construire un Parti Haytien de libération Nationale pour organiser les masses populaires et les conscientiser pour une révolution en Haïti.
Pèp òganize kap goumen pa janm pèdi batay. (Les combattants organisés ne perdent jamais une bataille.)