Le Premier ministre de la France Gabriel Attal a visité son homologue du Canada, Justin Trudeau les 10 et 11 avril 2024 dernier. Au menu de leur rencontre, la crise haïtienne a trouvé un certain endroit.
Ils ont eu le temps de placer certains mots pour exprimer leur souci à ce que le Conseil Présidentiel de Transition s’installe le plus vite que possible. Ils expriment leur engagement à aider le Conseil et justement dans un rapport publié par l’ambassade de France en Haïti sur le compte X, dans la soirée du jeudi 12 avril 2024, sur pu lire « Le Premier ministre français Gabriel Attal et son homologue canadien Justin Trudeau encouragent le Conseil présidentiel de transition, une fois en place, à ancien un gouvernement et des institutions permettant de rétablir la sécurité et de progresser le plus rapidement possible vers l’organisation d’ élections transparentes, équitables et crédibles »
Dans la même veine, ces deux pays impérialistes la France et le Canada à la traine de leur chef de file, les Etats-Unis d’Amérique ont rapporté l’ambassade de France en Haïti « Appelant au déploiement rapide de la Mission multinationale d’appui à la Sécurité en Haïti pour aider la PNH à combattre la criminalité organisée ».
Cependant, ils n’ont pas le courage de dire que cette criminalité dont ils dénoncent trouve sa vitalité continue dans la politique menée par leur gouvernement en Haïti qui dans le passé soutient tous les régimes autoritaires, antipopulaires qui ont pillé le pays appauvri. Depuis plus d’un siècle, Haïti est victime de toutes sortes de crimes sanglants concoctés par l’impérialisme occidental à commencer par les coups d’État pour déstabiliser tout gouvernement progressiste, nationaliste dévoué aux intérêts des masses populaires. Faut-il rappeler alors, que les coups d’État contre le peuple haïtien en 1994 et en 2004 ont été orchestrés par les Etats-Unis en parfaite complicité avec ces deux larrons de la France et du Canada.
Le terrorisme et le banditisme qui se perpétuent faisant référence à Gabriel Attal et Justin Trudeau ont été justement introduits en Haïti par l’impérialisme américain. La politique décidée puis exécutée depuis l’occupation américaine d’Haïti en 1915 est celle dérivant de la volonté de l’impérialisme la plus vile et non celle des aspirations des travailleurs et de la paysannerie haïtienne.
Drôle de coïncidence, le lendemain de leur déclaration le 12 avril, le décret portant création de cet organe de transition a été publié par le gouvernement démissionnaire dans le Journal Officiel de la République d’Haïti Le Moniteur. Une annonce à laquelle février ont vite réagi tous les potentats impériaux exprimant leur contentement à ce que leur marionnette va s’organiser pour bafouer les masses avec une nouvelle structure gouvernementale, un Conseil présidentiel de 9 saltimbanques pour diriger la transition souhaitée jusqu’au 7 2026 Et cela donnera aux experts impérialistes assez de temps pour programmer d’autres catastrophes politiques pour continuer la ruine du pays tout en profitant de voler ses ressources.
Par ailleurs, dans un communiqué de presse publié le lundi 15 avril 2024, l’Union Européenne a pour sa part souligné que : « Suite à la publication du décret officiel fixant la procédure de mise en place d’un Conseil Présidentiel de Transition (CPT) en Haïti, il est désormais crucial que le CPT soit formellement nommé par le gouvernement sortant du Premier ministre Ariel Henry sans plus attendre. Cela permettra ensuite la nomination d’un nouveau premier ministre par ce conseil »
C’est évident tout ce que veut Washington, soutenu par Ottawa et Paris ainsi que les autres puissances impérialistes impliquées de longue date en Haïti est d’établir l’ordre bourgeois réactionnaire pour réprimer les masses laborieuses de sorte qu’elles ne s’organisent peu pour changer radicalement l’Etat et l’ordre des choses.
Finalement, le mardi 16 avril pour satisfaire ses patrons, le Premier Ministre Ariel Henry a signé le décret nommant le Conseil Présidentiel de Transition d’Haïti, mettant fin à son mandat et à son gouvernement. Le décret a été publié par le journal officiel d’Haïti « Le Moniteur ».
Les membres votants du Conseil présidentiel de transition sont Smith Augustin, du parti EDE/RED et Compromis Historique ; Louis Gérald Gilles, de l’Accord du 21 décembre ; Fritz Alphonse Jean, de l’Accord du Montana ; Edgard Leblanc Fils, de l’Entente du 30 janvier; Laurent Saint-Cyr, du secteur privé; Emmanuel Vertilaire, du Parti Pitit Dessalines, et Leslie Voltaire, de Fanmi Lavalas.
Régine Abraham et Frinel Joseph, sont également membres du Conseil présidentiel de transition en qualité d’observateurs mais sans droit de vote.