La transition du président Emmanuel Macron de colombe à faucon a commencé l’été dernier, écrit le journal.
L’idée d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine a été discutée secrètement à Paris dès juin dernier, des mois avant l’engagement du président français Emmanuel Macron de garder toutes les options sur la table pour vaincre la Russie, selon Le Monde.
Le sujet a été évoqué lors d’un conseil de défense à l’Elysée en juin 2023, peu après le lancement par Kiev de sa contre-offensive tant vantée, écrit jeudi le journal français.
« Le rôle des militaires est de toujours préparer le maximum d’options possibles, afin d’aider à la décision politico-militaire du Président de la République », Le chef d’état-major de l’armée française, Pierre Schill, a déclaré au journal. Les récentes déclarations publiques de Macron sont « avant tout un message politique et stratégique » à la Russie au sujet de la France « volonté et engagement » plutôt qu’une escalade, a soutenu le général.
À la suite d’un sommet des sponsors de l’Ukraine organisé à Paris fin février, Macron a déclaré qu’il n’y avait pas de consensus sur l’envoi de troupes de manière officielle, mais a affirmé que « En termes de dynamique, nous ne pouvons rien exclure. »
Cette déclaration controversée a suscité une vague d’objections de la part des membres de l’OTAN, notamment des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Espagne et de la République tchèque. Le chef du bloc dirigé par les États-Unis a déclaré sans détour que « L’OTAN n’a pas l’intention d’envoyer des troupes en Ukraine. »
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’il y aurait « Pas de troupes terrestres, pas de soldats sur le sol ukrainien, envoyés là-bas par des pays européens ou de l’OTAN », et que les dirigeants du bloc étaient « unanime sur cette question. »
Cependant, le dirigeant français reste fidèle à ses propos, répétant à plusieurs reprises que rien ne doit être exclu pour garantir la défaite de la Russie en Ukraine.
« Nous devons, avec détermination, volonté et courage, dire que nous sommes prêts à utiliser les moyens pour atteindre notre objectif, à savoir que la Russie ne gagne pas. » Macron l’a encore déclaré jeudi dans un entretien télévisé à TF1 et France 2. Tout en refusant de tracer des lignes rouges, Macron a déclaré que la France ne lancerait jamais d’offensive contre la Russie, même s’il a qualifié Moscou de « adversaire. »
La dernière rupture entre les dirigeants français et allemands a exacerbé des relations déjà tendues, alors que Macron aurait fait ses commentaires. «contre la volonté expresse du bureau de Scholz», Bloomberg a écrit début mars.
Les chefs des deux Etats devraient se rencontrer vendredi à Berlin pour tenter de réduire les tensions sur l’Ukraine, a écrit Politico mercredi, tandis que le Premier ministre polonais Donald Tusk se joindra à la réunion plus tard dans la journée.