A Port-au-Prince, l’activité nocturne demeure quasi-inexistante en raison de l’absence d’électricité et des activités de kidnapping en augmentation, rendant le couvre-feu Boisvert largement symbolique. Le Palais de Justice est sous le contrôle des gangs depuis juin 2022, Boivert s’en souvient-il ?
La situation en Haïti reste critique ce lundi 4 mars 2024, alors que le pays continue de sombrer dans le chaos. avec une incertitude planante sur le dénouement de cette journée sous haute tension.
L’ambassade des États-Unis a lancé un appel pressant à ses citoyens pour qu’ils quittent Haïti au plus vite.
Au Cap-Haïtien, les tensions demeurent vives, notamment en raison de craintes d’un possible débarquement d’Ariel Henry, de retour du Kenya, alors que l’aéroport de Port-au-Prince reste fermé suite aux récentes attaques des gangs « programmées » contre des avions sur la piste.
Parallèlement, le pénitencier national est presque déserté, de nombreux détenus ayant profité de l’instabilité pour s’échapper. Certains prisonniers notoires, dont l’ancien député Cholzer Chancy, ont été transférés vers une autre prison à Delmas, à Port-au-Prince. Cependant, le sort de Dimitri Hérard, incarcéré depuis 2021, reste incertain.
Le couvre-feu imposé dans le département de l’Ouest est largement bafoué par des bandits, ce qui suscite des préoccupations quant à son efficacité. En outre, la capitale, Port-au-Prince, demeure plongée dans l’obscurité nocturne, non seulement en raison de l’absence d’électricité, mais aussi en raison de la menace persistante des enlèvements perpétrés par des gangs.
La journée du 4 mars s’annonce tendue en Haïti, alors que la population retient son souffle en attendant l’évolution de la situation.
La police nationale, qui parvient à étouffer dans l’œuf toute tentative de manifestation anti-Ariel, n’a pris aucune disposition samedi pour empêcher l’attaque du pénitencier national, commentent des analystes politiques.