Durant une conversation téléphonique avec le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, responsable de la planification et du projet des États-Unis de mettre en place un quelconque Conseil présidentiel de transition (CPT) en Haïti a parlé au président de la Guyane et président en exercice de la CARICOM, M. Mohamed Irfaan Ali, pour enquêter sur l’évolution et l’état de santé des acteurs impliqués dans la mise en place du Conseil présidentiel de transition.
Le Président de la Caricom lui a sans doute expliqué les problèmes confrontés entre autres avec les alliés de l’ancien Premier ministre Ariel Henry, membre du conseil en gestation qui dans un courrier daté du 31 mars 2024 a annoncé qu’il abandona le CPT pour préconiser de préférence un juge de la cour de cassation pour être le président provisoire.
« Nous croyons que la Caricom et les pays partenaires qui soutiennent ces initiatives, ont péché et ont hypothéqué toutes les chances de succès de leur démarche, en se contentant uniquement de faire accepter le concept de ce conseil de 7 membres et de 2 observateurs, sans se donner la peine d’obtenir que les parties impliquent signer formellement une entente sur sa mission, son organisation, son fonctionnement et la durée de son mandat » ont écrit les partis politiques alliés du Premier ministre démissionnaire.
Un tel revirement ne ferait pas l’affaire des Etats-Unis, bien qu’un juge de la cour de cassation ne soit pas un obstacle à la continuation de la domination impérialiste du pays. Et les Etats-Unis pour sa part pour forcer les Conzé haïtiens à un consensus menaçant d’utiliser un plan B pour l’ancien prochain pouvoir de transition en Haïti.
Contrairement aux démarches des alliés de l’ancien Premier ministre Ariel Henry, le parti politique Les Engagés pour le Développement (EDE), lors d’une conférence de presse tenue le lundi 1er avril 2024, lance un ultimatum de 72h au gouvernement démissionnaire pour nommer les membres du Conseil Présidentiel.
Est-ce que cela explique que le gouvernement serait en complicité avec les alliés de l’Accord du 21 décembre pour retarder le conseil de façon à faciliter la nomination d’un président issue de la Cour de Cassation. Selon les déclarations de Oneless Francisque « Ils veulent passer le pouvoir à un juge qui est à leur vendu afin de continuer de jouir les privilèges de l’Etat, délabrer les ressources de l’Etat. Le reste du gouvernement montre clairement ses velléités pour boycotter le Conseil Présidentiel »
Ainsi, pour déjouer toutes les incertitudes planant sur l’installation du conseil présidentiel, lors de son entrevue avec le Président de la Caricom, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a exprimé la ferme soutien des Etats-Unis au Conseil présidentiel de transition et rassurer également que le déploiement de la Mission Multinationale d’appui à la Sécurité aura bien lieu.