Katmandou, Népal — Le nouveau Premier ministre du Népal a prêté serment lundi lors d’une cérémonie à Katmandou.
Le chef du plus grand parti communiste du Népal, Khadga Prasad Oli, a été nommé Premier ministre dimanche après l’effondrement du précédent gouvernement de coalition.
C’est la quatrième fois qu’il occupe le poste de Premier ministre de la nation himalayenne.
Deux vice-Premiers ministres et 19 ministres nommés par lui ont également prêté serment. Il devrait élargir encore le cabinet en y intégrant des membres des partis partenaires de la coalition.
Oli, 72 ans, dirigera un gouvernement de coalition composé de son Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) et du Parti du Congrès népalais, les deux plus grands partis du Népal.
Le dernier gouvernement dirigé par Pushpa Kamal Dahal s’est effondré vendredi après que le parti d’Oli, qui faisait partie de la coalition, a retiré son soutien pour rejoindre le nouveau partenariat.
Oli devra demander d’ici un mois un vote de confiance au Parlement pour pouvoir rester au pouvoir. Les deux partis de la nouvelle alliance ont plus de la moitié des sièges au Parlement nécessaires pour prouver leur majorité.
Le plus grand défi d’Oli en tant que Premier ministre sera d’équilibrer les relations du Népal avec ses voisins géants, l’Inde et la Chine, qui cherchent tous deux à exercer une influence sur ce petit pays. Le Népal, enclavé, est entouré par l’Inde sur trois côtés et importe tout son pétrole et la plupart de ses approvisionnements d’Inde. Il partage également une frontière avec la Chine.
Oli est né dans un village de l’est du Népal et s’implique en politique depuis son plus jeune âge.
Il a gravi les échelons du parti communiste et a été emprisonné pendant 14 ans pour s’être opposé au régime autocratique des monarques du Népal. La famille royale avait interdit les partis politiques jusqu’en 1990, lorsque des manifestations de rue ont forcé le roi Birendra à organiser des élections libres qui ont transformé le Népal en monarchie constitutionnelle, officiellement abolie en 2008.
Oli a subi deux transplantations rénales.