La Rédaction
Désormais le SPNH-17 s’engage à lutter contre la corruption au sein de la PNH. D’après le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti, ce fléau qui gangrène l’administration publique est aussi criant dans l’institution policière. L’organisation syndicale fait appel à l’ULCC afin de diligenter des enquêtes.
Intervenant à la Radio Télévision Caraïbe (RTVC), mardi, le Syndicaliste Garry Jean-Baptiste n’a pas manqué l’occasion pour dénoncer toutes les dérives graves, notamment l’utilisation des cartes de débit à la PNH, le détournement présumé de primes de risques par des responsables hiérarchiques, des anomalies dans l’attribution et l’utilisation des fiches de carburant, ainsi que des cas de corruption liés à l’achat de matériels tels que véhicules blindés, armes et munitions.
En ce qui concerne le combat contre les gangs armés criminels qui sévissent un peu partout sur le territoire national, M. Jean-Baptiste a souligné que les interventions menées par la Police Nationale d’Haïti auraient pu être plus efficaces si les responsables n’avaient pas tendance à fournir aux agents concernés une quantité limitée de munitions alors que les bandits sont lourdement armés et bien équipés en munitions.
Accompagné de plusieurs membres de l’organisation syndicale, le responsable du SPNH-17 s’est donc rendu, hier, aux locaux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) afin de déposer une plainte. Il dit espérer obtenir une suite favorable à sa demande pour préserver l’intégrité et la crédibilité de la PNH
Depuis que la situation sécuritaire du pays s’est aggravée, plus d’un se demander pourquoi l’institution policière n’intervient pas efficacement. Des policiers se font tuer à divers endroits de la région métropolitaine pourtant aucune opération n’est réellement menée pour démanteler les gangs armés si ce n’est que quelques interventions qui ont permis pour un moment de stopper les actes des bandits criminels.
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COMMENTAIRE : HAITIAN-TRUTH.ORG
La contrebande d’armes et de munitions générait des troubles dans la société haïtienne et des fortunes pour certains agents de la PNH et leurs partenaires civils. La DGPNH Orelus a été emprisonnée pour sa participation à cette activité. L’idée d’acheter des produits dans les armuriers de Fort Lauderdale, de les mettre dans un véhicule d’occasion et de les expédier ensuite sur Monarch Lines vers Haïti n’était pas professionnel – et illégalement !!
De gros pots-de-vin étaient attendus, diminuant la quantité d’articles utilisables reçus par les officiers. ACHAT DE MAUVAISE QUALITÉ A ÉGALEMENT HANTÉ LA PNH.
DES VIES ONT ÉTÉ PERDUES.
Le président Moïse a demandé à l’aide du Département d’État et celui-ci a recommandé un groupe qui travaillait avec des agences gouvernementales du monde entier depuis 1946.
À un moment donné, Jovenel a commandé 415 fusils à Daniel Defence. 30 jours se sont écoulés entre le moment où les fonds ont été transférés et le moment où les armes étaient prêtes à être expédiées !
Leur première transaction en 2019 a vu 2 conteneurs de 40 pieds de munitions, contenant 3 500 000 cartouches, expédiés à la PNH. Le personnel de l’INL de l’ambassade américaine a suggéré qu’il soit stocké dans des bunkers de munitions spécialement construits à l’Académie de la PNH. Les hauts responsables de la PNH ont insisté pour qu’il soit stocké au siège de la PNH situé dans l’ancien bâtiment Haitel à Pétion-Ville. A l’époque, il y avait des manifestations autour de ce site et le plan prévoyait de laisser quelques palettes à Haitel qui seraient incendiées par les manifestants. Les quelques palettes explosaient en faisant croire que les deux conteneurs avaient été détruits.
Le reste serait vendu à des gangs pour plusieurs dollars américains par balle,
Finalement, les deux conteneurs sont arrivés à quai à 8 heures du matin et ont été déplacés, sous escorte SWAT, sans ouverture par la douane, vers les bunkers de l’Académie et téléchargés vers 18h30 sans que personne ne soit au courant du déménagement. Deux clés. L’un détenu par la PNH et l’autre par l’ONU.
Des vies de la PNH ont été sauvées grâce à ces munitions.
D’autres transactions ont été réalisées, avec beaucoup de retards administratifs et des problèmes créés par l’Administration de la PNH.
En juillet 2023, il y a eu une panique pour le commandant des munitions avant la fin de l’exercice 2023, le 30 septembre. Des exigences administratives encore plus compliquées si l’on considère le peu de temps disponible pour finaliser la signature d’un contrat.
L’équipe américaine a rempli les documents et les a envoyés par courrier au siège de la PNH. Le coursier a été informé du représentant de la PNH concerné et que son bureau n’existait pas. C’était un jeu simple. Certains agents de la PNH pourraient dire que les formalités administratives n’ont pas été complétées à temps. En faisant dérailler la commande actuelle, les personnes impliquées ont généré une augmentation potentielle des prix de 1 000 000 $ en raison de la demande de l’Ukraine et d’Israël.
Il y avait un autre ordre du jour.
Courant octobre, un représentant de l’ambassade de l’INL a accompagné le responsable de PNH Logistics à une grande exposition d’armes aux États-Unis. Les cadres supérieurs de la PNH ont suggéré qu’il s’agissait d’une démarche fondamentale pour tenter de remporter le contrat de plusieurs millions de dollars.
La réalité de la situation est simple. Le Département d’État impose un embargo sur les armes contre Haïti. Ils n’ont autorisé qu’un seul groupe à importer des armes, des munitions et d’autres matériels en Haïti. Cela nécessite de nombreuses licences du Département d’État, car chaque catégorie de matériel dont la PNH a besoin nécessite une licence spéciale.
Ces licences peuvent prendre des années à supporter et sont quasiment impossibles à obtenir pour un groupe étranger.
Un nouveau groupe aurait également de grandes difficultés à négocier des délais de livraison inférieurs à 12 mois. L’équipe américaine actuelle, agréée par le Département d’État, peut agir instantanément, grâce à son vaste réseau de fournisseurs. Une grande partie du matériel nécessaire à la PNH se trouve dans l’un de ses grands entrepôts. Le groupe américain a également obtenu une expédition immédiate préapprouvée de nombreux articles nécessitant des formalités administratives dont l’acquisition peut prendre des mois.
QUELQU’UN DOIT VEILLER À SAUVER NOTRE PNH. LES OFFICIERS DE PNY REÇOIVENT MOINS DE 200 $ AMÉRICAINS PAR MOIS ET CERTAINS N’ONT PAS ÉTÉ PAYÉS PENDANT DES MOIS.
AU LIEU DE GASPILLER 400 000 000 $ POUR LE FIASCO KENYAN, L’ARGENT DEVRAIT ÊTRE DÉPENSÉ POUR LES INFRASTRUCTURES HAÏTIENNES. LA PNH DOIT ÊTRE SOUTENUE.
Puisque c’est l’argent du gouvernement américain qui est dépensé pour la PNH, les américains devraient exercer un certain contrôle.
Nos remerciements aux amis de l’ambassade américaine pour les informations détaillées ici, glanées dans un dossier du Département d’État.
MICHAEL COLLINS