PORT-AU-PRINCE — Dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, les habitants sont sortis le 15 avril, sortant des limites de leur maison après avoir été contraints de se réfugier à l’intérieur au milieu des troubles provoqués par les gangs armés dans la capitale haïtienne. Qu’il s’agisse de la vue d’une femme chevauchant une moto à la recherche d’essence rare, d’une mère berçant tendrement son enfant dans le quartier de Delmas ou d’un vendeur ambulant colportant avec résilience des fruits et légumes sur le trottoir, la résilience des gens était visible. car ils refusaient catégoriquement de succomber au siège enveloppant leur ville.
Dans une ville en proie aux assauts incessants de bandes armées, les contraintes liées au confinement dans la sécurité de leur domicile ont imposé des difficultés considérables à ceux dont les moyens de subsistance dépendent des ventes quotidiennes pour joindre les deux bouts. Pourtant, lors d’une journée de répit, la ténacité du peuple transparaît.
Dans le quartier de Delmas, on voit une femme avec un paquet de feuilles de thé, traversant les rues dans l’espoir de vendre les modestes biens qu’elle peut se procurer. Pendant ce temps, dans un autre coin du quartier, une femme équilibre habilement un gallon sur sa tête alors qu’elle navigue dans les rues animées sur une moto à la recherche de l’insaisissable produit d’essence.
Au cours des deux derniers mois, la ville a été témoin d’une vague d’attaques incessantes visant non seulement ses habitants mais aussi des institutions vitales telles que le Palais national, la Bibliothèque nationale, l’Université d’État et même le vénéré Premier ministre âgé de 188 ans. Église baptiste de Port-au-Prince. Ces assauts rappellent de manière effrayante la mainmise de fer maintenue par les gangs armés sur la ville et ses environs.
Pourtant, au milieu des ombres de l’incertitude, la vie recommence timidement à s’agiter, avec des habitants en déplacement pour faire leurs courses et des vendeurs ambulants espérant prudemment attirer des acheteurs au milieu du répit sporadique de l’emprise suffocante des gangs armés. À Port-au-Prince, où de nouveaux défis et de nouveaux moyens de subsistance sont quotidiennement en jeu, ces moments de répit éphémères offrent de l’espoir au milieu de la tourmente ambiante.
Une exposition de photos prises dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince 15 avril 2024