Une étude récente révèle que l’espoir pourrait être plus efficace que la pleine conscience pour aider les gens à gérer le stress et à maintenir leur engagement professionnel pendant les périodes prolongées de stress lié au travail. Cette découverte remet en cause l’idée répandue selon laquelle vivre « l’instant présent » est toujours la meilleure approche dans les moments difficiles.
Le pouvoir de regarder vers l’avenir
Des chercheurs de l’Université d’État de Caroline du Nord et de l’Université de Clemson ont mené une étude auprès de 247 musiciens professionnels pendant la pandémie de COVID-19. Leurs résultats, publiés dans la revue Stress and Health, suggèrent qu’une attitude optimiste est plus bénéfique que la pleine conscience pour gérer le stress et maintenir l’engagement au travail.
Tom Zagenczyk, professeur de gestion au Poole College of Management de l’université d’État de Caroline du Nord et co-auteur de l’étude, explique les défis de la pleine conscience pendant les périodes de stress :
« On parle beaucoup des bienfaits de la pleine conscience, mais elle pose deux problèmes lorsque l’on traverse des périodes de stress. D’abord, il est difficile d’être attentif lorsque l’on est stressé. Ensuite, si c’est une période vraiment difficile, il ne faut pas forcément trop s’attarder sur l’expérience que l’on traverse. »
Pourquoi c’est important
Cette recherche a des implications importantes sur la manière dont les individus et les organisations abordent la gestion du stress :
- Bien-être personnel : l’espoir était associé à un bonheur accru et à une réduction de la détresse.
- Engagement au travail : Les personnes optimistes étaient plus engagées dans leur travail.
- Tension professionnelle : Ceux qui avaient une vision optimiste ressentaient moins de tension liée au travail.
Ces résultats sont particulièrement pertinents dans l’environnement de travail actuel, où le stress prolongé est de plus en plus courant dans divers secteurs.
Espoir et pleine conscience : un examen plus approfondi
L’étude a mené deux enquêtes à un mois d’intervalle, interrogeant les participants sur leurs expériences, leurs pensées et leur niveau d’espoir et de pleine conscience au cours des différentes phases de la pandémie. Les chercheurs ont ensuite analysé les relations entre ces facteurs et les résultats liés au bien-être personnel et aux attitudes au travail.
Kristin Scott, professeur de gestion à l’université de Clemson et co-auteur de l’étude, résume les principales conclusions :
« Fondamentalement, nos résultats nous indiquent que l’espoir est associé au bonheur, ce qui n’est pas le cas de la pleine conscience. Et lorsque les gens sont optimistes – et heureux – ils ressentent moins de détresse, sont plus engagés dans leur travail et ressentent moins de tension liée à leur vie professionnelle. »
Les chercheurs mettent toutefois en garde contre le fait de rejeter complètement la pleine conscience. Sharon Sheridan, professeure adjointe de gestion à l’université de Clemson et co-auteure de l’étude, suggère une approche équilibrée :
« Être attentif peut être extrêmement précieux. Vivre dans l’instant présent présente certainement des avantages. Mais il est important de garder une attitude optimiste, en particulier pendant les périodes de stress prolongé. Il faut garder espoir tout en étant attentif. Il faut garder à l’esprit qu’il y a une lumière au bout du tunnel. »
Conséquences pour les organisations
Bien que l’étude se soit concentrée sur les musiciens dans les circonstances exceptionnelles de la pandémie de COVID-19, les chercheurs estiment que leurs conclusions ont une large pertinence dans tous les secteurs.
Emily Ferrise, doctorante à Clemson et co-auteure de l’étude, souligne l’intérêt pour les organisations :
« Dans la mesure du possible, toute organisation a tout intérêt à intégrer l’espoir et la réflexion prospective dans sa culture d’entreprise – par le biais des conditions de travail, des communications organisationnelles, etc. »
Zagenczyk ajoute : « Tous les secteurs d’activité connaissent des périodes de stress intense. Et chaque entreprise devrait s’efforcer d’avoir des employés heureux et engagés dans leur travail. »
Alors que les lieux de travail continuent d’évoluer et de faire face à de nouveaux défis, cette étude fournit des informations précieuses sur la manière dont les organisations et les individus peuvent mieux gérer les périodes de stress prolongé. En favorisant une culture d’espoir et d’anticipation, les entreprises peuvent améliorer le bien-être, l’engagement et, en fin de compte, la productivité de leurs employés.
Testez vos connaissances
- Selon l’étude, quelle approche s’est avérée la plus bénéfique pendant les périodes de stress prolongé ? a) La pleine conscience b) L’espoir c) Les deux étaient tout aussi bénéfiques
- Quel défi représente la pleine conscience pendant les périodes de stress, selon Tom Zagenczyk ? a) Cela prend trop de temps b) Il est difficile d’être attentif lorsque l’on est stressé c) Cela nécessite une formation spéciale
- Quel a été l’un des résultats positifs associés à l’espoir dans l’étude ? a) Une tension accrue liée au travail b) Des niveaux de détresse plus élevés c) Un plus grand engagement au travail
Réponse clé :
- b) Espoir
- b) Il est difficile d’être attentif lorsque l’on est stressé
- c) Un plus grand engagement au travail