J’ai été profondément ému par le récent série en deux parties discuter de la nécessité d’une décentralisation en Haïti. Cela fait écho à des sentiments que j’éprouve depuis longtemps, mais que j’ai souvent ressentis comme isolés. Pour moi, la décentralisation des grandes infrastructures n’est pas seulement une question de débat ; il s’agit d’un plaidoyer passionné fondé sur le désir d’un avenir plus équitable et plus résilient pour notre nation.
Pendant trop longtemps, ceux d’entre nous qui prônent la décentralisation ont été critiqués et ridiculisés, accusés d’être insensibles au sort de ceux qui souffrent des activités des gangs dans la métropole de Port-au-Prince. Cependant, je crois fermement que la concentration des ressources et des infrastructures dans certains centres urbains exacerbe plutôt qu’atténue ces problèmes. Même si l’insécurité est concentrée sur moins de 10 % du territoire, son impact s’étend bien au-delà de ces frontières, touchant un quart de la population. Nous ne pouvons pas nous permettre de négliger les régions paisibles, où réside la majorité de la population, tout en nous concentrant uniquement sur les foyers de violence.
Un exemple frappant des conséquences de la centralisation est la crise du carburant qui sévit régulièrement notre nation. Le blocage des routes menant à Varreux, principal lieu de stockage de carburant d’Haïti, paralyse toute l’économie et perturbe la vie d’innombrables citoyens. Il ne s’agit pas simplement d’une question d’activité de gang ; il s’agit d’un défaut systémique résultant d’une dépendance excessive à l’égard d’un seul point de distribution. Imaginez la résilience que nous pourrions atteindre si nous décentralisions le stockage du carburant vers au moins trois sites géographiques dispersés à travers le pays, atténuant ainsi l’impact de telles perturbations et garantissant un approvisionnement énergétique plus fiable.
La décentralisation n’est pas non plus un simple mot à la mode. Il s’agit d’un changement fondamental dans la gouvernance qui est la clé pour libérer tout le potentiel d’Haïti. En responsabilisant les communautés locales et en répartissant les ressources plus équitablement, nous pouvons favoriser le développement économique et la cohésion sociale à travers le pays. Soit dit en passant, la constitution haïtienne exige que le pays soit décentralisé. Des décisions ont été prises pour ne pas mettre en œuvre ce qui était requis, contribuant ainsi à la réalité à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui.
Je refuse de me reposer jusqu’à ce que je sois témoin d’un changement de paradigme dans l’élaboration des politiques vers la décentralisation. Il est temps pour nos dirigeants de donner la priorité aux intérêts à long terme de la nation tout entière plutôt qu’aux gains à court terme. Travaillons ensemble pour construire un Haïti où la prospérité et la sécurité ne sont pas des privilèges réservés à quelques-uns, mais des droits dont jouissent tous. Une décentralisation du pays contribue de manière significative à cet avenir bien meilleur.
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