Dans la poussière de Mars,
les cicatrices se résorbent –
blessures anciennes dans un sol ensanglanté.
Pierres célestes du vide obscur
revendiquer leur terrain,
pilonnant la terre desséchée :
cocher
tac.
Une oreille sur la poitrine de la planète
entend chaque bruit sourd –
les répliques
d’assaut abyssal.
Sous la croûte,
les artères bourdonnent :
cocher
tac.
Les pages du journal
devenu cramoisi –
des nombres gravés dans le silence,
rocher contre rocher.
Un air à la
fracas incessant
du marteau du ciel
sur les mers stériles :
cocher
tac.
Ce poème est inspiré par recherche récentequi a découvert que le taux d’impact des météorites sur Mars peut aider à dater les surfaces planétaires.
Les scientifiques déterminent souvent l’âge d’une surface planétaire en examinant le nombre de cratères d’impact. Cette méthode repose sur la compréhension de la fréquence à laquelle se forment des cratères de différentes tailles. Sur Mars, il existe une divergence entre les taux estimés de formation de petits cratères, dérivés à la fois de l’imagerie orbitale et des données lunaires extrapolées. Ces estimations ne concordent pas, ce qui crée une incertitude quant à la datation précise des caractéristiques de la surface de Mars.
Des recherches récentes ont apporté une nouvelle perspective en analysant les événements sismiques enregistrés par l’atterrisseur InSight de la NASA. Certains de ces événements sismiques, dont l’existence a été confirmée précédemment comme étant des impacts, appartiennent à une catégorie plus large de tremblements de terre à très haute fréquence. Bien que tous les événements ne puissent pas être attribués de manière concluante à des impacts, les chercheurs suggèrent que cette catégorie est probablement causée par des impacts de météorites. En convertissant les données sismiques en tailles de cratères à l’aide d’une relation d’échelle empirique, ils ont estimé que 280 à 360 cratères de plus de 8 mètres de diamètre se forment sur Mars chaque année. Ce taux est cohérent avec certains modèles existants et supérieur aux taux basés sur de nouvelles images de cratères. Cette étude démontre que la sismologie offre un moyen plus direct de mesurer les taux d’impact de météorites et pourrait aider les scientifiques à dater plus précisément les surfaces planétaires à travers le système solaire.