Le chef des ADF est arrêté lors d’un raid qui tue six membres de son escouade, selon le gouvernement.
L’Ouganda affirme avoir capturé le chef d’une milice liée à l’EIIL (ISIS) qu’il accuse d’avoir tué deux touristes étrangers et leur guide local dans un parc national le mois dernier.
Le chef de la milice connu sous le nom de « Njovu » a été arrêté mardi lors d’un raid au cours duquel six membres de son escouade ont été tués, a annoncé jeudi le gouvernement.
Les miliciens appartenaient au Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe affilié à l’EIIL basé en République démocratique du Congo (RDC) voisine. Le groupe aurait tué de nombreux civils cette année.
Le gouvernement ougandais affirme que les ADF sont également responsables du meurtre, le 17 octobre, d’un couple en lune de miel – David Barlow de Grande-Bretagne et Celia Barlow d’Afrique du Sud – ainsi que de leur guide ougandais Eric Ayai. Le trio a été tué lors d’un safari dans le parc national Queen Elizabeth, près de la frontière avec la RDC.
L’EIIL a revendiqué la responsabilité de l’attaque le lendemain des meurtres, affirmant avoir tué « trois touristes chrétiens » avec des mitrailleuses.
L’Ouganda avait promis de retrouver les tueurs.
« Il s’agit d’une opération conjointe réussie menée par l’armée et les renseignements, et toute l’équipe qui avait été envoyée par les ADF pour semer le chaos, tuer des touristes, brûler des écoles et des hôpitaux, a été éliminée », a déclaré le porte-parole de l’armée ougandaise, Deo Akiiki, à l’Agence France. Agence Presse jeudi.
« Le seul survivant est le commandant que nous avons capturé », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il serait jugé.
Akiiki a déclaré que le chef de la milice avait été retrouvé avec les possessions des touristes tués et la carte d’identité de leur guide ougandais.
Allégeance à l’EIIL
Le président ougandais Yoweri Museveni fait depuis longtemps pression sur les forces de sécurité pour qu’elles « éliminent » les ADF, qui s’opposent avec véhémence à son administration.
Les ADF ont débuté comme une coalition rebelle opposée au gouvernement ougandais au début des années 1990. Après avoir été vaincu par l’armée, il s’est retiré en RDC et a commencé à se livrer au commerce illicite du bois, de l’or et des produits agricoles.
Il a prêté allégeance à l’EI il y a quatre ans et est considéré comme une « organisation terroriste » par le gouvernement ougandais.
En juin, des combattants des ADF ont tué 42 personnes, dont 37 étudiants, dans un lycée de l’ouest de l’Ouganda, près de la frontière avec la RDC, ont indiqué les autorités ougandaises, dans ce qui a été l’attaque la plus meurtrière que le pays ait connue depuis plus d’une décennie.
Le groupe a également été accusé une attaque à la machette lundi, dans la ville orientale d’Oicha, qui a tué 26 personnes.
L’Ouganda a déclaré avoir déjoué plusieurs autres attaques planifiées par les ADF cette année, notamment un complot visant à faire exploser des églises dans la ville centrale de Kibibi le mois dernier.