La Mission de Soutien à la Sécurité tant attendue par le gouvernement haïtien a encore du plomb dans l’aile concernant notamment son financement. Si les États-Unis, qui doivent apporter la plus forte contribution, ont promis jusqu’à 200 millions de dollars américains, le Congrès a jusqu’à présent autorisé le déblocage de seulement 10 millions.
Dans un article publié ce vendredi par le journal américain Miami Herald, plusieurs Républicains membres du Congrès ont fait valoir leur scepticisme quant à la véritable teneur de cette mission multinationale qui doit aider la police haïtienne à faire face au climat d’insécurité généralisée qui prévaut en Haïti.
Sur les 200 millions promis à la MSS, explique le journal floridien, l’administration a fait une première demande de 50 millions de dollars au Congrès. « Les législateurs ont partiellement débloqué 10 millions de dollars, puis l’administration a répliqué en demandant 17 millions de dollars pour lancer le processus », selon des sources proches du dossier.
Michaël McCaul et James Risch, respectivement président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants et membre de la commission des relations étrangères du Sénat, ont insisté pour obtenir plus de détails sur la nature de la mission, suspendant le déblocage de tout financement. américain jusqu’à ce qu’ils obtiennent plus d’informations supplémentaires.
« L’administration n’a pas encore tenu les engagements spécifiques qu’elle a promis au Congrès dans le cadre du processus de révision », a déclaré le porte-parole de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Leslie Shedd. De son côté, Mario Diaz-Balart, représentant républicain de Floride et président de la sous-commission des crédits de la Chambre chargée de l’aide étrangère, a déclaré que les législateurs ont besoin de plus d’informations de la part de l’ administration Biden, y compris de leur plan B si le Kenya n’est pas en mesure de diriger la mission armée en Haïti.
« Ce que je peux dire, c’est qu’il existe des inquiétudes légitimes concernant la viabilité du plan de force multinationale ; compte tenu en particulier de la récente décision d’un tribunal kenyan interdisant la participation de la police kenyane. L’administration Biden doit expliquer son plan d’urgence au cas où le Kenya ne fournirait plus son aide », a fait savoir M. Diaz-Balart, proposé par Miami Herald.
Mardi, le président William Ruto a fait ressortir une lueur d’espoir lors d’une entrevue au média britannique Reuters. Selon le chef d’État kényan, si tout est conclu cette semaine avec les autorités haïtiennes, ses policiers devront être déployés d’ici la semaine prochaine.
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