Un incident grave a été enregistré le matin du mardi 28 novembre 2023 sur la frontière haïtienne dominicaine, précisément dans la partie haïtienne lorsqu’un groupe de bandits se déclara commerçants et investisseurs accompagnés d’un grand nombre d’hommes armés jusqu’aux dents débarquent sur la frontière et l’ont catégoriquement ouverte.
Pour accomplir leur forfaiture, ils ont justement occupé la barrière et l’ont ouverte grandement au public. Un tel geste montre l’insouciance de certains fossoyeurs de la Nation au moment où le peuple essaie de rapatrier notre souveraineté et de notre dignité.
Selon le Nouvelliste, le samedi 4 novembre, les autorités haïtiennes, après une entente avec leurs homologues dominicains, avaient annoncé pour le mercredi 8 novembre 2023 l’ouverture de la frontière haïtienne aux commerçants et entrepreneurs haïtiens en vue de leur permettre de récupérer leurs marchandises qui sont toujours bloquées au marché binational de Dajabón avait fait savoir le délégué départemental, Moïse Charles Pierre « Nous donnons à nouveau 2 jours aux entrepreneurs et aux commerçants haïtiens pour récupérer les marchandises stockées au marché binational de Dajabón en République ». Mais, il n’y a jamais eu de projet pour une ouverture définitive.
Le signal a été, certes donné depuis la semaine dernière quand des transporteurs faisant le trajet Dajabon-Ouanaminthe dans une conférence de presse indiquait que leurs véhicules sont bloqués sur le territoire voisin et ils doivent payer quotidiennement un prix exorbitant pour le garage de leur véhicule. Ces chauffeurs avaient insisté sur une trêve de sorte que la frontière soit ouverte pour qu’ils récupèrent uniquement leur véhicule.
L’un des individus à la tête de cette forfaiture du 28 novembre a été identifié par le peuple. Il s’agit de l’ancien délégué de Ouanaminthe Estimé Saint Juste, frère de l’ancien sénateur Lavalas Jean Baptiste Bien-aimé. Il a été à la tête de ce groupe de forces obscures sous couverture de commerçants venant de Trou du Nord.
Qui pis est les policiers frontaliers de la commune de Ouanaminthe n’ont rien fait contre ces énergumènes. En un sens, ils ont collaboré avec eux en leur livrant le poste frontalier. Un exemple doit être tracé contre ces agents frontaux de sécurité de sorte que cela ne se répète plus dans le pays.
Ce qui préoccupe le plus ces racketteurs ou contrebandiers, c’est de faire de l’argent même dans les mauvaises conditions au détriment du peuple haïtien à l’encontre même du pays. Il est impératif de souligner que ce groupe d’individus qui se fait passer pour des entrepreneurs agissant non seulement pour satisfaire leurs intérêts personnels mais ils sont au service de la bourgeoisie capitaliste en république dominicaine.
Certains d’entre eux s’adonnent tout bonment à l’import-export. Ils n’ont rien investi dans le pays. Ce ne sont pas des gens qui ont le sens du devoir envers le peuple ni l’amour de la patrie. Leur seule patrie est leur poche.
Cette forfaiture de ces soi-disant commerçants nous a couverts de honte. Comment peut-on construire une nation avec une telle mentalité. Que pouvait-on espérer alors avec un pays ayant comme dirigeant un soumis de la trempe d’Ariel Henry, un employé de la bourgeoisie compradore ? C’est la preuve et la raison pour laquelle, les masses consciencieuses et conséquentes doivent lutter pour éliminer le pays de ces mauvaises plantes.
Cette forfaiture grave n’a pas duré longtemps, puisque la mairie et un juge de paix ont fait le constat de l’incident et ils ont refermé les barrières de la frontière.
Par ailleurs, dans un article du quotidien Le Nouvelliste, l’Association des Industries d’Haïti (ADIH) manifeste un élan de solidarité autour de la construction du canal d’irrigation sur la rivière Massacre dans le département du Nord-Est, selon l ‘article c’est « une occasion en or pour relancer la production locale ». Pour renforcer cette pensée le président de l’ADIH, Wilhelm Lemke a, pour sa part, a indiqué que « Le contrôle de la frontière est un élément essentiel dans la résolution de la crise haïtienne »
Nous espérons que cette manifestation ouverte de l’Association des Industries d’Haïti (ADIH) est une déclaration crédible. Car cette bourgeoisie haïtienne dans son ensemble, ce qu’elle dit haut et fort est à prendre avec beaucoup de sel. Car cette bourgeoisie anti nationale n’a aucun souci de développement voire qu’elle s’intéresse à la production nationale du pays.